OK.
Bien, bien, bien.
C’est bizarre, je ne me sens presque plus chez moi, d’un coup. Y’A DU MONDE, dis donc.
Les habitués, laissez de la place aux nouveaux arrivants, ceux qui viennent en paix. Les autres, ma foi, qu’ils s’indignent un bon p’tit coup en commentaire (t’as vu même quand tu m’insultes, je ne censure pas, que ça s’appelle le droit d’écrire ce qu’on veut bordel) (Charité bien ordonnée et tout et tout) et qu’ils passent leur chemin.
(Ouais, faut croire que mon nouveau truc, c’est les parenthèses)
En parlant de charité bien ordonnée et surtout dans l’optique d’éviter le syndrome du Delon de Cavaillon, éviter le melon monumental parce que quelques personnes ont parlé de mon licenciement et surtout de la cause de ce dernier- je le rappelle « Bitcher sur les élèves, c’est mal, tout fictifs qu’ils soient dans le cadre du blog « – donc histoire de m’auto-remmettre à ma place, j’ai décidé de passer sous les Fourches Caudines et de te révéler mes plus grosses hontes personnelles.
Le genre de honte qui fait que tu vas sans doute moins me respecter mais tant pis. Pour la beauté du geste, je te donne mes gros dossiers. Maman, détourne tes yeux chastes s’il te plait.
Un jour, j’avais dix ans. J’étais moche, dodue et mal fagotée. J’avais pas d’amis parce que j’étais « bizarre » et que je racontais toujours des histoires. J’ai toujours aimé en raconter. Comme par exemple dire que ma soeur portait une perruque pour cacher qu’en fait elle était blonde. Si c’est pas débile. Non, moi-même, je ne sais pas ce que ça veut dire.
Quand j’étais petite, je racontais tellement de mensonges que lorsque mon père est mort, à l’école, personne ne m’a crue. Grosse Honte 1.
Un jour, j’avais onze ans. Je traînais avec une fille très sadique sur une Foire. Et là, maxi-grosse-envie de « poser culotte » comme on dit. La fille habitait à deux pas. Mais vraiment, deux pas. Elle n’a pas voulu me laisser pisser chez elle. Oui, ami lecteur, je me suis pissée dessus. La fille super sadique était très contente d’elle et m’a finalement laissée entrer chez elle pour me prêter de quoi me changer. Je t’ai dit qu’elle était très jolie et moi toute dodue mal finie? Bah je suis rentrée chez moi en leggings de laine vert pomme deux tailles trop petits. Grosse Honte 2.
Un jour, j’avais douze ans. J’avais décidé de me faire couper les cheveux très courts. Le problème étant que c’est à ce moment-là que mes cheveux se sont dits que en fait, bah tiens, ils allaient friser. On m’a appelée Caniche très longtemps. Grosse Honte 3. Tu comprends maintenant ma phobie du bavard.
Bon après, je suis devenue méga-bonnasse.
Un jour j’avais 16 ans, j’étais à une fête d’adultes et c’est là que j’ai du prendre l’une des plus grosses cuites ever. Je pars vomir tripes et boyaux aux toilettes. La pièce qui bouge et tout. Je m’appuie d’une main au chambranle pour assurer tout à la fois mon équilibre précaire et la fermeture de la porte. Je ferme la porte, y’a un truc qui coince, je force, ça coince toujours. Il s’est passé un long moment avant que mon cerveau ne me prévienne que ce qui coinçait comme ça, c’était juste mon pouce. Le lendemain, toujours bourrée, je m’évanouis devant le lycée. Grosse Honte 4.
Un jour, j’avais 17 ans. J’étais en vacances chez mon amoureux dans la maison de ses parents, pendant un mois. Mère très très rigide, Père Prix Goncourt. A cette époque-là, j’adorais un peu me mettre des murges qui défient l’entendement. On était de sortie mon amoureux et moi et ce soir-là, j’étais sans doute trop schlass pour me rendre compte de ce que je faisais. Je vidais leur cave, entrais dans le salon pour dire « Bonsoir! » et en profiter pour décoller le tissu mural, une bouteille dans chaque main. Et je me souviens, j’étais sûre qu’ils n’allaient pas remarquer. Bon, le lendemain j’étais à la porte. Grosse Honte 5.
Un jour, j’avais 19 ans. J’étais en voiture en train de me mélanger avec un mec. C’était la nuit, dans un coin tranquille. Pas si tranquille que ça si j’en crois les flics qui nous ont chopés et matés et fait sortir du véhicule à poils dans le froid de l’hiver. Grosse Honte 6.
Un jour, j’avais 25 ans. J’étais enceinte de Grumeau. En me levant de mon bureau je sens un truc froid et humide entre les jambes. Ventre à terre aux urgences, je pense avoir perdu les eaux. IL s’avère rapidement que non. La sage-femme prend mon futal et sent l’entrejambe. « Ah non, c’est très net! C’est de l’urine! Sentez… » et de hurler, porte ouverte à sa collègue « C’est bon, remballe l’écho, c’est une fuite urinaire!!! » « Quoi? » « Elle perd pas les eaux la ptite dame, c’est UNE FUITE URINAIRE!!!! » « AH ». J’ai pas besoin de préciser que la salle d’examen avec la porte ouverte se trouvait juste à côté de la salle d’attente et que j’entendais les gens se marrer comme des hyènes. Grosse Honte 7.
« Avoir honte de son immoralité, c’est un premier degré de l’échelle; arrivé en haut on aura honte aussi de sa propre moralité »
Friedrich Nietzsche
Je te tiens l’échelle?
Même honteuse tu es savoureuse!
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Faut qu’on donne ses hontes aussi ? Bah… euh, la prochaine fois, j’ai l’impression que je les ai vraiment oubliées, là ;)
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Bravo !
Remonte la pente et arrive en haut de l’échelle.
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La derniere est vraiment tres drole :)
Quant aux hontes alcoolisees c’est de la triche – si si- car la honte de l’apres-coup est toujours un peu moins forte que la honte de sur le coup (pas clair mais je’me comprends)… Bravo, faut de l’auto derision pour raconter ce genre de trucs… C’etait le tome 1 hein?
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Auto-dérision: my point exactly
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J’ai juste envie de faire « clap clap clap »!
Vieux Félin ton style il déchire tout, même tes mots gros je les trouve tendre :)
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Tu sais que tes visiteurs/visiteuses en ont aussi un certain nombre ? :-)
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Oui ben je compte en récolter quelques unes, de vos petites hontes personnelles!
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J’arrive pas à te raconter (et là, j’ai honte ! ) mais tiens, y a une dame qui raconte très bien ce que je n’arrive pas à raconter, et en plus tu sauras à quoi tu as échappé !
http://lestoujoursouvrables.over-blog.com/article-red-is-dead-60656837.html
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j’ai trouvé mon maître.
je m’incline.
**amen**
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Tu peux lâcher Friedrich, il y en à plein qui sont solidement arrimés au pinceau…
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Et vive Nietzsche.
Ca me fait penser que je me ferais bien un coup de Zarathoustra.
Grosse honte n°1 ici, en cours de philo, inexplicablement j’avais confondu la panthère Bagheera du livre de la jungle avec ledit Zarathoustra. Et j’ai donc parlé au prof de philo pendant cinq minutes de Bagheera, mais si vous savez le sage décrit par Nietzsche …
Bon, ok, je me jette de l’échelle.
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Je viens te soutenir avec une honte d’un autre genre (ms la tienne c du lourd quand meme!)…Me lance:suis pas du genre a porter une robe et des talons et a me sentir comme si j’etais trop bien dedans. Un jour, en vacances avec 4 copains, je fais l’effort de la robe/talon. Mes amis me disent donc « vas y fais ta belle », et du coup je descends les escaliers en disant fierement » je suis une vraie princesse les gars » (prenant une voix de pouf)… et la je glisse ! J’ai fini sur les genoux en bas des escaliers devant mes potes qui depuis plus de 5 ans maintenant n’arretent pas de m’imiter usant d’une voix de pucelle » suis une princesse »… La vie est dure.
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Ah oui, quand même.
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:)quelle affaire!
à suivre, à suivre ^^
en tout cas je continuerai à te lire! big up VF.
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Accroche toi au pinceau.
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C’est assez nul quand même, j’ai jamais honte de rien. (Sauf de trucs pas honteux.)
A mon avis, il faut en conclure que j’ai une vie morne, ou aucune conscience. Je vais finir dictateur.
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Et ton taff, il compte pas?
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J’ai honte de mes collègues, mais sinon je suis très fier de moi :)
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Nan mais là du coup ça m’intimide tout ce monde, 3 jours que j’ose plus commenter. Sinon, l’histoire du pouce m’a fait hurler de rire!
Love dans ta face.
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Ouais hein? Allez, le soufflet aurait vite fait de retomber!
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OMG! Quel super bond de Félin! Respect, faire un billet pareil sur ses hontes n’est pas donné à tout le monde… (sinon j’essaie de creuser et de me souvenir d’un truc similaire, mais à part les fois où j’ai dit du mal de gens devant leurs parents sans m’en rendre compte -X10000-, je ne trouve pas-. Ça va me revenir et alors je ne dirais pas merci…)
En tous cas, continue comme ça, on t’aime!
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De 1 à 4, c’est pas si terrible. Après, je confirme, la vraie honte.
Perso, je sais pas trop, je me suis empressé d’oublier ces moments.
Je suis effectivement un demi-nouveau par ici. J’étais déjà passé à l’occasion mais depuis le licenciement, je suis abonné au RSS. Un de plus. Google Reader a cessé de compter les posts non lus et me dit 1000+…
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C’est possible (et recommandé pour la santé mentale) de, régulièrement, cliquer sur »tout marquer comme lu »
:D
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La vache t’es trop folle :) mais j’adore, dit toi bien que de d’être fait virer par l’éducation nationale c’était que pour ton bien :) surtout assistante d’éducation wooow taf klenexx de merde.
P’tain j’imagine la directrice du zoo pour t’avoir téléphoné le vendredi ça l’a fait jouir je pense.
Elle s’est touché le pipi tout le week-end en pensant à LUNDI :)
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« dit toi bien que de d’être fait virer par l’éducation nationale c’était que pour ton bien :) » C’est une façon de voir les choses. Reste à savoir comment je vais bouffer/payer les factures, tu sais, ce genre de trucs complètement triviaux.
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Je sais bien mais, un putain de contrat de 3 ans avec des caves bah dit toi que tu aurais pété un cable.
Sinon y’a des aides « CAF » et autre. Avec le putain de talent que tu as trouve toi un job de rédactrice dans un revue. Move your ass :)
Hélèna
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bah ouais sérieux VF, comment t’y avais pas pensé avant à « move your ass » ?
#yourasstoimême
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Malheureusement, cette soudaine popularité augmente le risque de voir apparaitre du juif sur ton blog. T_T
Bientôt, tu devras afficher un portrait de l’avorteuse, prétendument déportée, Simone « Jacob » Veil, de Finkielkrautrock pour faire repentance pour les victimes éternelles. Si d’aventure, tu dois afficher un portrait du judéopédophile Roman Polanski : n’hésite pas ! J’adore enculer les gamines de 13 ans !
Tout cela est dû second degré bien sûr, inutile d’appeler le Betar et la LDJ.
LOL!
P.S. : J’adore ton blog.
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Bof, ça devrait pas trop la déranger, Docteur, elle est déjà à moitié juive Vieux Felin…
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Je ne vois pas vraiment ce qu’il y’a de second degré dans ton pseudo.
Ni dans ton texte. Ni pourquoi il faudrait attendre que des fachos (du betar et de LDJ) viennent te dire ce qui est une évidence: soit tu manques cruellement du talent qu’il faut pour rire de ces choses là (et encore, ces choses là sont relativement obscures dans ton message), soit derrière ce pseudo humour et ce LOL sinistre il y’a qqchose d’autrement plus merdique.
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Je te soutiens Antoine. Le même troll a déjà commenté sous le nom d’EPIC FAIL sur le post du 8 novembre.
Ils sont à vomir.
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« ou comment se griller pour ne pas se faire griller. »
Et pour fêter tout ça, voilà ma big first :
ça remonte pas mal, je dirai sans grande certitude CE2 ou CM1, mais y a pas d’age pour la honte hein? Une période agréable où les profs devaient secrètement m’appeler le légume, par ce qu’ils se rendaient pas toujours compte de mes absences tellement ça changeait pas grand chose. J’avais une belle place près de la baie vitrée, et je passais ma journée à observer la vie qui évoluait dans la haie de peupliers tremble au fond de la cour. quand il y avait deux écureuils, un merle et trois moineaux, je suis pas sûr mais je devais baver un peu.
Mais bon, on à beau être autiste, il faut de temps en temps participer à la vie de la classe, et le ton de plus en plus excédé de l’institutrice à du vaguement me sortir de ma torpeur, aussi j’ai du refaire pour la énième fois la bêtise que mes camarades faisaient depuis le début de la matinée. (mon cerveau censure je ne sais plus ce que c’était, dommage)
Elle m’a peut être vu du coin de l’œil, mais son inconscient a du refuser l’information selon laquelle le légume avait pris vie. Elle s’est retourné pivoine, et a lancer le traditionnel
– QUI A FAIT ÇA ! ! ! » sur le ton hystérique de la fin de semaine.
Silence radio et sueur froide, (pom pom pom, tiens? n’y a t’il pas un truc qui bouge dans la haie là bas ?)
« SI IL NE SE DÉNONCE PAS TOUT DE SUITE, JE PUNIS TOUTE LA CLASSE ! ! ! »
Silence radio et sueurs froides BIS et partagés par mes camarades cette fois, mais l’instit’ à les yeux qui sortent des orbites, elle fait vraiment trop peur, je préfère me faire cogner par les potes que d’ouvrir le clapet.
Et là, la petite rousse qui se trouve au bureau derrière moi lève le doigt. Elle n’est pas simplement ravissante, supérieurement intelligente, mais en plus téméraire puisqu’elle s’accuse pour sauver la classe en sachant que la prof ne la croira pas, mais qu’elle sera obligée de s’en tenir à elle. Le pire, c’est qu’elle me regarde en faisant ça…
Bon, ça s’appelle un plan drague de foutu à vie, plus une grosse honte et c’est égale pour une fois, à une leçon de retenue.
PS : t’as suivi, bien sûr, il n’y avais pas que la haie, il y avait aussi son reflet, dans la baie vitrée.
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Une rouquine ? Vicieux.
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Là comme cela, ma plus grande honte est probablement ma plus ancienne vu qu’elle date de ma première année de maternelle.
En allant aux toilettes en groupe avec les dames de service (c’est ainsi que l’on appelait les assistantes maternelles en ces temps reculés), j’ai voulu faire l’autonome et j’ai remonté tout seul la fermeture éclair de mon pantalon, malheureusement sur mon zizi (excusez ce terme enfantin, j’avais 3 ans)
La douleur a été immédiate et intense, mais je n’ai rien voulu dire devant la honte de cette situation embarrassante. J’ai donc passé le reste de la matinée dans mon coin à serrer les dents et en ignorant les appels de l’institutrice à rejoindre mes petits camarades.
J’étais demi-pensionnaire et quand ma mère est venu me chercher le midi, elle m’a trouvé un peu bizarre, crispé. J’ai tenu jusqu’au jardin familial où j’ai éclaté en sanglots.
Je me demande si j’avais pas un côté masochiste déja à l’époque.
Sinon, j’aurais sûrement des anecdotes plus récentes, vu que je suis un gaffeur naïf incorrigible.
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Ma grosse te-hon number one c’était sur scène, une pièce de théâtre bidon où on avait fait une scène préhistorique. J’avais 15 ans. Le costume c’était une jupe à motifs panthère que j’avais remonté jusque sous les bras pour en faire une « robe ». On finissait la scène en sortant, les filles tirées par les cheveux (pas en vrai hein, subterfuge théâtral suprême) par les gars qui nous trainait dos contre le sol, jusqu’aux coulisses. Sauf que quand mon partenaire m’a tirée (haha) la jupe s’est barré, dévoilant progressivement sous tif, puis string pour me foutre définitivement en sous vêtement.
Le pire c’est que mon con de partenaire, plutôt que de s’arrêter et me laisser sortir dignement, quitte à faire foirer la fin de la scène, m’a trainé tout le long, par amour du théâtre (et sans doute parce que j’avais des gros nichons).
250 personnes dans le public, dont au moins 10 de mon lycée.
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j’aime.
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Pour prouver ma compatissance à ce genre de honte monumentesque et parce que tu as cité Nietzsche, j’t’en raconte une petite de ma propre existence (oui,les tiennes sont géantes et les miennes toutes petites, non que je te prenne pour dieu mais faut rendre à César ce qui est à César). J’ai 15 ans et c’est le premier rencart avec le Grucho. Le Grucho c’est le terminal sur qui je lorgne depuis un an. On marche main dans la main dans une galerie marchande et je le dévore des yeux, erreur fatale! j aurais mieux fait de regarder devant moi et j aurais alors, à coup sur, vu venir cet extincteur rouge flamboyant fixé sur un pilonne central que je me suis pris en pleine tête. Mais bizarrement c’est pas ca qui l’a fait fuir le Grucho. J’ crois qu’il a commencé à songer à s’évader quand 3ans plus tard, bourrée comme une dinde de noël, j ‘m en vais faire la vidange. Le soulagement a duré moins d’une seconde, plus précisément le temps de m’apercevoir que non, je n’ai pas relevé la cuvette. Ca aurait pu passer inaperçu si ce con de Grucho n’avait pas choisi ce moment de panic pour venir m’offrir ma pitite gâterie de noël. J’crois que me voir en train d’éponger mon urine à casser quelque chose…
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Mouhahahaha =)
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J’suis entrain de me dire que ca va drolement ressembler au cit VDM si on continu à te racconter nos hontes…
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Mouahaha ! Les deux plus grosses hontes qui me viennent là tout de suite. C’était mon premier vrai roulage de pelles, j’étais en 4eme (oui je retarde mais depuis j’ai bien rattrapé). Le mec me coince dans un escalier de la chapelle (amen) et il me sort texto « moi je veux bien sortir avec toi mais je veux surtout pas que ca se sache ». La putain de sa race, moi en plus j’avais rien demandé !
La seconde, bien plus tard, on est dans un festival de musique en plein air et tout à coup un méga orage nous tombe sur la gueule. On part se réfugier dans les bagnoles avec les potes. A côté de nous sur le parking, y’a une nana qui galère sa race sous la pluie à essayer de caser ses affaires dans la malle de sa bagnole pendant que son mec est tranquillement assis au chaud à l’avant. Ma grande gueule et moi on baisse la vitre et on balance un « Ca va il est tranquille votre mec, bien à l’abri, il peut pas vous filer un coup de main non ? ». Et la nana me répond « il est aveugle ».
Putain Papaye, jamais tu la fermes ta gueule ma parole.
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Bon Vieux Félin, vu que ces dernières semaines où j’étais un peu au fond du trou tu m’as fait marrer une tapée de fois, je veux bien te narrer mon plus grand moment de honte. Comme dirait l’autre « Picture this »: Savoie 1999, premier boulot, dans une librairie à vocation régionaliste et religieuse (j’ai quelques connaissances en la matière, mais pas la foi, donc les journées étaient un peu longues, vu que le catho Rhône-alpin est assez peu rieur si tu vois ce que je veux dire) Donc me voilà passant commande pour une dame cul aussi serré que son chignon, je lui demande son nom elle me répond « Prou » puis l’épelle « P-R-O-U-T ». Bon là un fou-rire nerveux commence à me parcourir mais je lutte activement,je lui fais régler l’accompte, elle sort sa carte bancaire, et là je dis à haute et fort intelligible voix « Vous pouvez entrer votre gode ». Votre gode, putain. J’ai pas réussi à articuler un mot après ça, et elle n’est jamais revenue chercher son livre.Ça m’a moyennement surprise en fait.
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Allez, à mon tour! Je suis en quatrième, ce jour là, je suis indisposée, et je vais aux toilettes changer ce qu’il y a à changer.
Aucune des cabines des toilettes dans lesquelles je me trouve ne possèdent de verrous ( parce qu’à l’éducation nationale, on se soucis du confort des élèves), et je n’ai pas d’amies filles qui puissent me « garder la porte ». Je rentre donc dans la cabine et, paniquée, à l’affût du moindre bruit de porte s’ouvrant,je tente de changer mon tampix. C’est bien évidemment à ce moment précis, le jean sur les chevilles, les jambes écartées…toussa toussa, que Sonia, mon ennemie jurée de l’époque, ouvre la porte et offre en spectacle mon corps mi nu et ma dignité enfuie à toutes ses biatches de copines. Moi, rouge, mortifiée, je suis dans l’incapacité de refermer la porte qui est retenue d’une main solide par Sonia. J’ai dû donc terminer ma petite affaire aux yeux de toutes.
Je me suis vengée, et bien vengée, mais ça n’a jamais effacé l’humiliation que j’ai subie.
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Elle m’avait dit que sa sœur était en cloque de quelques mois.
Il y a 2 ans. Présentation à la famille de mon ODMA de l’époque.
Je salue poliment les parents. Le père me jette un regard de je-sais-que-tu-baises-ma-fille-petit-fumier-je-t’ai-à-l’œil. Je salue le frère.
Nous rejoint alors une jolie jeune femme, un visage très fin, avec un joli petit ventre rond et une robe un peu ample. Je la salue, la félicite pour le futur Heureux Évènement, lui dit qu’elle a une « mine superbe ».
C’était la copine du frère, en fait. La belle-sœur.
Pas du tout enceinte, apparemment.
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tu es un animal élégant.
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Merci Tonio.
Et sinon tu la balances ta teu-hon?
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Je t’aime, VF.
(ouais, je sais, ma participation aux commentaires se résume à ça. C’est ma petite honte perso.)
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Je ne connais pas la honte, tout ce que je fais est merveilleux, et tout se déroule toujours exactement comme prévu.
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Avec tout le respect, la vénération et l’admiration que je vous dois, être à deux doigts de citer Hannibal de l’Agence Tout Risque, ce n’est pas glorieux glorieux!
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Bonjour, je me présente : Jules Maigret, commissaire de la PJ parisienne à la retraite depuis le décès de Bruno Cremer. Moi aussi un des petits nouveaux attiré ici par le buzz du billet de la semaine dernière comme un condor vicelard par une souris galopante et pucelle dans la fraîcheur matinale de la pampa et qui espère que cette nouvelle affluence t’aidera à obtenir une place méritée aux prochains Golden Blog Awards.
Je sors de ma tanière pour faire plaisir à notre hôtesse et, même si tout le monde s’en contremasturbe la coquille Saint-Jacques, je postule à lui holduper un sourire en racontant mes petites hontes du quotidien.
Déjà, pour moi, les hontes post-éthyliques et gueuledeboiseuses ne comptent pas. C’est trop facile, et les cas sont trop nombreux même pour que je me souvienne de tous (d’ailleurs, il ‘est arrivé de ne plus même m’en souvenir quelques heures plus tard, c’est dire dans quel état d’esprit et de délabrement j’étais). Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cela « se mettre minable » : je défie quiconque de s’épancher, avec dignité tripes et boyaux à genoux, le visage flottant maladivement au-dessus d’un trône public ou de penser qu’il y a une quelconque classe dans une démarche titubante, un discours balbutiant ou une motricité défaillante. Je passerai donc sur la fois où j’ai tenté de pisser contre le comptoir et de mettre la veste d’une fille trois fois plus mince que moi en pensant qu’il s’agissait de mon cuir, sur la fois où je me suis retrouvé à danser la macaréna pieds nus sur une table de bistrot, sur celle où j’ai oublié de fermer le loquet des gogues et que la fille que je tentais de draguer maladroitement ouvre la dite porte alors que je suis en train de torcher mon auguste séant, sur le coup où je me suis vautré sur des rails de tramways au milieu de la rue en travaux et que je n’ai plus pu rire ni tousser pendant deux semaines au moins sous peine de me faire rappeler ce triste épisode par ma côte fêlée, sur le jour où je me suis endormi en ronflant comme une déjection (oui, y a des merdes qui ronflent, et alors ?) sur un banc de l’hôtel de ville en faisant la file au guichet de l’état civil pour faire corriger une erreur sur ma carte d’identité et enfin sur tout un tas d’autres anecdotes imbibées d’alcool, certes croustillantes, mais encore moins glorieuses, pour ne pas dire carrément glauques.
Non, je passe sur tout ça, je me suis rangé des voitures maintenant et c’est à peine si je ne sens pas une certaine gêne d’enfant alcoolique mettant les doigts dans le pot de confiture alcoolisée quand je prends sciemment un troisième apéro en loucedé aux repas de famille. Je vais plutôt vous raconter une petite honte qui m’est arrivée quelques fois de suite, coup sur coup, un peu comme un avertissement répété.
Figurez-vous que je travaille à la maison. Et beaucoup, en plus. Le truc chouette, comme dirait mon beau-père, c’est que je n’ai pas de frais de prestation. Je peux travailler en calebut si ça me chante. Et ça me chante parfois, surtout en été, où j’alterne pour habit de travaille le bermuda bigarré très nineties (dixit une amie de ma compagne) et le short de nuit bleu ciel arborant en lettres orange le slogan, que dis-je, mon leitmotiv, « I am so sexy ». L’hiver, je me promène du lit à la cuisine et de la cuisine au bureau avec un jogging gris en pilou tendrement surnommé « ton bidochon » par ma compagne. Il m’arrive fréquemment de ne m’habiller qu’en début d’après-midi pour aller chercher le courrier au bas de l’escalier ou pour faire provision de bâtonnet de nicotine chez mon buraliste qui a eu le mauvais goût de tenir commerce à plus de 500 mètres de mon domicile, me forçant ainsi à faire de l’exercice. Pour parfaire le portrait, je dois vous avouer que j’arbore le look cheveux longs et éternelle barbe d’une semaine – c’est pas trop difficile ni cher d’entretien et ça plaît à ma compagne, alors prout, quoi. Ca fait style en tenue de ville, mais ça fait limite mendiant posté à l’entrée du Super U quand je suis en « tenue de travail ».
Tout cela pour en arriver à vous parler de ces rares – mais déjà trop nombreuses à mon goût – occasions où quelqu’un vient frapper à la porte. À deux reprises, il m’est arrivé de me faire saluer par l’intrus à la porte (une fois le voisin du dessous, l’autre une gonzesse de chez France Loisirs) d’un cordial : « Oh désolé, j’espère que je ne vous réveille pas. » Eh nah pouffiasse, il est 14 heures, je me suis certainement réveillé avant toi ce matin, je travaille non-stop depuis 8 heures, je n’ai pas encore mangé, mon client attend mon taf pour dans 1 heures et je suis à la bourre, et pis je vais très certainement encore bosser jusqu’à 19 heures, donc en fait non, tu ne me réveilles pas, pouffiasse (ah pardon, je l’ai déjà dit, ça).
Enfin ça, c’est ce que j’aurais aimé dire, ce que j’aurai dû dire. Ou, pour éviter tout verbiage insultant, j’ai eu l’irrésistible envie de lui fermer la porte au nez sans plus de commentaires. Pas si irrésistible que ça, l’envie, puisque j’ai finalement et simplement menti : « Non, ne vous inquiétez pas, je sors de la douche, en fait. » Pourquoi ? Ben parce que la honte. Allez savoir pourquoi, j’ai rougi intérieurement de mon apparence (extérieurement, ça ne se voit pas de trop, because l’éternelle barbe – et non la barbe de l’Éternel – mentionnée plus haut), alors que bon, j’aurais dû prendre 10 minutes pour lui expliquer, à la grognasse de chez France Loisirs, que voilà, je suis chez moi et je fais ce que je veux et que même habillé comme ça je gagne très certainement 50 ou 60 % de plus qu’elle qui a dû claquer 500 ou 1000 balles pour son tailleur et ses grolles. Mais comme j’y ai renoncé, plutôt que de lui rabattre le caquet, j’ai dû passer pendant plus d‘une demi-heure pour un chômeur longue durée trop content de recevoir quelqu’un à la maison.
Et pis après, je me suis dit tant pis. Qu’elle pense ce qu’elle veut, je ne la reverrai jamais, on ne se connaît pas, après tout, ça me fait tout au plus l’effet d’un éléphant qui se fait violer par une fourmi. Du moins, j’essaie de m’en persuader… à chaque fois que quelqu’un frappe chez moi et s’excuse de me réveiller en plein milieu de l’après-midi, ou, pire, comme le petit con de livreur, qui n’a pu s’empêcher d’esquisser un sourire en me voyant dans l’huis. Non mais, petit con (ah, je l’ai déjà dit, ça aussi), t’as vu ta veste des PTT privées ? Qui te dit que je ne suis pas rentier, que j’ai assez d’argent pour ne pas avoir à rendre de comptes à la société, pour ne pas avoir à travailler, et que ma seule ambition dans la vie est de suivre mes placement sur le net en pyjama ? Allez, tiens, je daigne signer ton papelard. Dégage, maintenant. C’est ça, à la revoilure.
Bon voilà, c’était la chute de mon commentaire. Salut les filles et à la relecture ;-)
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La pire honte sur ma face c’était en juillet 2009, Je revenais de vacances et en arrivant au boulot, une collègue me présenta une superbe étudiante infirmière ( Camerounaise apprendrais-je par la suite ), une partie de la matinée se passe et je retrouve mes collègues en salle de pause, nous évoquons nos vacances, et on en vient à parler d’un drame qui s’était produit à Trouville où 4 jeunes d’origine Haïtienne s’étaient noyés surpris par la marée. Et moi ( qui comme un illustre aime bien rire de tout mais pas avec n’importe qui ) délicat comme je sais l’être, je leur balance : » On s’en fout c’était des nègres ! » , la déesse à la peau d’ébène était juste derrière moi.
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Moi, ma pire honte a été plutot un intense moment de gêne que je n’ai partagé qu’avec moi-même, mais ça mérite d’être narré…
J’étais à Capbreton avec une copine sur la plage, on mangeait tranquillement une glace italienne, quand passe au dessus de nos têtes une nuée de mouettes. Les vicieuses se lâchent et nous constellent de leurs déjections (fraîches).
J’en ai sur la chaussure, sur mon sac, partout autour de moi, mais l’honneur est presque sauf : rien dans les cheveux ni sur le visage. Je recommence à manger ma glace tranquillement, plante un grand coup de langue dedans (glace à la vanille, donc de couleur blanche) et la… hum…ben la merde de mouette dans de la glace à la vanille, ca fait caméléon…
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C’est super drole quand meme :) Quelle brillante idee toutes ces hontes…
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Arf… On devrait éradiquer les mouettes et les pigeons. Nuisibles.
16 ans, amoureuse transie, je viens de me faire larguer comme une merde. Je pars marcher en pleurant. J’ai réussi à sécher mes larmes et à avoir l’impression d’être présentable pour essayer de récupérer le coup. Je retourne le voir. Prise d’un élan romantique, je lui dit que je l’aime et que je souhaite plus que tout que notre histoire continue. Il lève un sourcil et me dit : « tu as une merde de pigeon sur l’épaule ».
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Coucou Vieux Félin,
tout d’abord je te lèche ta frimousse de félin pour te dire que je t’aime et que je te soutiens.
Pour moi-même une des hontes que j’ai prise, je l’ai prise chez moi avec mes parents.
Un jour, ils ont décidé d’inviter des copains à eux, des copains disons un peu guindés pour ne pas dire un peu prout prout sur les bords. C’est un repas entre adultes et mes frangins et moi ne sommes pas « invités » disons.
Qu’à cela ne tienne, nous avons décidé de faire une contre-soirée dans la paillote au fond de notre jardin. On pique des bouteilles de rosé, de quoi se faire un apéro qui a un peu de gueule, le PC portable pour la ziK, et roule ma poule. Sauf….sauf que je me suis prise la murge du siècle (je tiens pas trop l’alcool mais c’est con j’adore le rosé du languedoc). Je me suis retrouvée toute habillée dans la piscine a hurler que je suis une bombasse pas utilisée au max de mes capacités. Mon père m’a vu, et m’a interdit de rentrer dans la maison avant la fin du repas, j’ai dû attendre dans le jardin jusqu’à 3h du mat, trempée, alcoolisée, et j’ai dû faire pipi dans les hortensias….La honte me diras tu? c’est que TOUT ceci à été filmé par mes frangins ! c’est ce qu’on appelle un gros dossier !
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Moi aussi j’ai un gros paquet de hontes et j’ai bien ri des tiennes. Gracias
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Je dirai même plus : j’ai une honte énorme.
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c’est rien ces hontes persos, à côté des hontes que doivent avoir les politiciens,par exemplesous leur vrai nom et en public encore. Bon, l’ennui est qu’ils ont peut être même pas honte.
Marrant, du coup tout le monde raconte ses hontes sous forme de commentaire à ton article. :)
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Toto,
Y’a pas a chier, tu restes au top, question humour.
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Quand c’est une copine sadique, c’est une chose, mais quand c’est ta mère qui te laisse mariner (littéralement) devant la porte de l’appart’ en te disant « tu te retiens, t’avais aka y aller avant » – 5-6 ans – ça prend une autre dimension.
(Bonjour, j’arrive de twitter.)
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(Ceci dit, j’ai peut-être eu une bonne honte sur le moment, mais aujourd’hui, j’aurais plutôt honte pour elle si j’avais envie de m’en donner la peine.)
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Je suis ravi de constater que ta verve joviale est intacte.
Le triste sir Mengele s’est manifestement trompé d’adresse!!!
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Hello! J’avais encore jamais posté de commentaire ici mais puisqu’il s’agit de raconter ses teuhons, j’en suis, naturellement! Je suis une spécialiste du genre! La honte number one de ma vie (à ce jour), c’était quand j’habitais un petit appart de fonction au coeur d’une zone industrielle portuaire (glamour non?!), au rez-de-chaussée. J’étais persuadée que personne ne pouvait me voir quand j’étais dans ma chambre en raison du reflet de la vitre (!!!) et parce que les bâtiments voisins étaient assez loin. Donc je me balladais un peu à poil, après ma douche avant de m’habiller, tranquilou. Un jour, y’a un chef de chantier qui vient sonner à la porte, et qui me dit tout penaud: « oui, excusez moi mais on vous voit depuis le chantier là-bas et ça déconcentre mes gars… pourriez-vous fermer votre rideau svp? ». Après réflexion, je pense qu’il était encore plus gêné que moi!!!
Bon je profite de ce com’ pour vous dire, chère Vieux Félin, que j’adore vous lire et que je vous souhaite des lendemains qui chantent.
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ma plus grosse honte? j en ai tant, allez pour éviter de répondre voici une blague de cul
C’est un gosse qui arrive chez le pharmacien : « Bonjour, je voudrais des capotes anglaises. » « Ah des capotes anglaises ! A ton âge ! » « Non non, c’est pour ma sœur. » « Ah, des capotes anglaises, pour ta sœur, encore mieux ! Et quelle taille ? » « Oh, toutes les tailles, elle part en vacances en auto-stop ! »
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Je dois avouer que tu fais fort.
C’est toujours aussi agréable de te lire ;)
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Les plus grosses hontes hein? Bah je sais pas trop par où commencer en fait, ça jalonne un peu ma vie tout ça..
Disons que ça va passer du coup fourbe des premières règles quand t’as un pantalon beige (pardon, je sais, c’est sale), à la copine fourbe (cf article de VF), à l’éclatage majestueux (ou pas tant que ça) dû au fait que je ne sais pas marcher avec des talons/toujours en retard donc faut courir, tout ça en passant par le fait que mon appart’ est parsemé de baies vitrées tendance peep show.. Et tant d’autres!
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Spontanément, j’aurais eu tendance à écrire que je n’ai jamais honte (considérant comme certains que les hontes éthyliques ne comptent pas, même si cela se traduit très souvent par un comportement socialement peu acceptable).
Puis finalement, je me souviens de profonds moments de gêne liés à mon incapacité de détection du niveau de sensibilité de mes interlocuteurs: bref, un manque d’empathie total.
Comme par exemple, balancer crument une sale vanne pourrite sur l’inutilité des vieux-z-ont-qu’à-tous-crever devant une personne qui vient de perdre son grand-père … et qui se met à chialer en te traitant de gros con. J’me suis en effet senti con.
Ou alors la gaffe classique « c’est pas comme si tu étais flic/handicapé/moissonneuse-batteuse », signifiant la pire des tares, devant une personne qui justement est flic/handicapé/moissonneuse-batteuse.
Sinon, gêne intense, séquelle d’une soirée booze-pas-de-classe (j’avais fini quasiment à 4 pattes à gerber pendant presque une heure dans les chiottes d’un pub). Bref, presque 6 mois après cette soirée, lors d’un événement festif en plein air. Fait beau, on est bien, on se détend entre potes. Puis un des potes rencontres d’autres ami(e)s à lui et commence à faire les présentations. Dans le tas, je repère un beau p’tit pétard que mon pote introduit comme suit:
MP: bon bah je crois que tu connais tout le monde ici … sauf peut-être Marian.
BPP: Si, si, je le connais.
moi: heeuuuu ?!?!?
BPP: c’est pas toi qui t’es ramassé à 4 pattes à vomir dans les chiottes du A-la-booze-pas-de-classe ?
MP: ah, c’est fort possible … ah ah ah !!
moi: eeuuuuuhhh …
Bref, je ne suis pas certain d’avoir sorti quelque chose de plus intelligent que ça.
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c’est booze-pas-de-bol du coup
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Sur le coup, j’ai franchement pensé que c’était pas de bol … mais finalement, c’était mieux que de l’indifférence …
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on peut voir les choses sous cet angle en effet
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Youpi ! Des casseroles !
Voila une des miennes :
Un jour, alors que j’avais 15 ans, mon frère à découvert les derniers porno que j’avais maté.
Situation gênante, et surtout banale, mais c’est pas la meilleure forme de coming-out non plus.
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Je suis désolée, les hontes de biture comptent! Parce qu’elles aussi elles te suivent partout, et ont le même potentiel destructeur d’amour-propre que les autres.
Moi, j’étais à l’étranger pour un séjour étudiant d’un an, j’avais 18 ans, je sortais beaucoup, et je buvais encore plus. Et quand je buvais à l’époque, j’avais tendance à essayer de mélanger ma langue avec celle des autres (a minima).
J’étais à une soirée étudiante donc, et j’avais repéré un mec avec qui j’avais déjà pas mal parlé et dansé quelques soirées avant ça. J’étais, comme il se doit, ivre morte.
Quand je l’ai vu, j’ai foncé droit sur lui. On a dansé je crois, impossible de dire combien de temps, puisque mon cerveau imbibé n’a pas pris la peine d’imprimer une bonne partie de cette soirée.
Ce dont je me souviens, c’est lui et moi dehors, juste devant la porte (ouverte) de la soirée grouillante de monde, lui me disant « Non, non, vraiment, c’est pas une bonne idée, tu repartiras en France, j’ai pas envie de me lancer dans une histoire » (la vérité, c’est qu’il avait juste pas envie, quoi). Et moi, à ce moment là bloquée en mode 1er degré, j’ai dit « Allez, putain, mais juste embrasse moi quoi! » (enfin, en anglais: « Oh, c’mon, just fucking kiss me! »). Il a dit que non, vraiment, merci(et comment ne pas le comprendre, je devais avoir une haleine de fennec, le regard fort vif et du mascara jusqu’au milieu des joues), sauf que moi ça m’a énervée, alors j’ai légèrement insisté… Et c’est là qu’il m’a dit, avec un air de vierge effarouchée: « Mais, tu te rends compte que tu hurles? » « Naaan je hurle pas », j’ai dit.
Bref, je vous la fais courte, je gueulais tellement qu’il m’a dit que je lui faisais honte, et il a fini par se barrer. J’ai continué à lui crier dessus pendant qu’il s’éloignait, probablement en me traitant de tarée.
Quand je suis re-rentrée dans la salle de la soirée, j’ai compris aux regards lourds et aux ricanements que tout le monde avait entendu ma scène malgré la musique. Le bon côté de la chose c’est que j’étais trop saoule pour m’en soucier à ce moment-là.
Ensuite, c’est le trou noir. Puis le lendemain, la honte…
Manque de bol, ce type était dans ma fac… J’ai rasé les murs quelques jours, et j’ai fini par aller m’excuser platement. Il m’a dit OK c’est bon, mais j’ai bien senti qu’il me prenait pour une folle et que je lui faisais peur. Il me restait 3 mois à faire là-bas. On était dans le même département, on se croisait souvent. J’ai baissé les yeux à chaque fois jusqu’à la fin de l’année. Lui aussi, le pauvre.
Merci VF pour ce billet. C’est trop bon!
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Cher Vieux Félin,
Comme beaucoup je te lis depuis un moment sans commenter, mais là quand même, par solidarité…
La pire honte ? Pas facile de choisir…
Bon allez, hop :
Fin soirée étudiante, bien bien alcoolisée donc.
Je tiens à peine debout, mais il faut bien rentrer chez moi. Un ami charitable me propose de m’accompagner à la station de taxi, puisque de toute façon il habite juste à côté. Charitable toujours, (mais peut-être un peu intéressé aussi…), il me propose finalement, avant de prendre la taxi, de monter chez lui me reposer un peu.
J’articule donc quelque chose qui devait ressembler à « grmblgnéé – chai pas trop – grmpf – ok », et nous voilà dans son minuscule studio. Après deux minutes de « chasse et pêche » à la télé, je sombre dans le néant et m’endors comme une masse, lui à côté.
Je finis par me réveiller, l’esprit encore bien bien embrumé. Il dort encore.
Là, instant de lucidité, je me rends compte qu’il vaut mieux que je m’en aille avant qu’il se réveille parce que bon, quoi, pas trop envie d’être là au petit matin, de devoir dire « oui mais non,je sais que j’ai accepté de monter, mais bon, j’étais ivre morte quoi, je préfèrerais qu’on reste amis, toussa toussa ».
Donc je me lève discrètement, dans le noir, sans faire de bruit, je cherche la porte toujours dans le noir, toujours sans faire de bruit, facile c’est un studio, y en a qu’une. Je la trouve, je l’ouvre, je me glisse discrètement dehors. Sauf que là, je suis coincée, il fait tout encore plus tout noir, ça fait un bruit pas possible, pas totalement déssoulée, je comprends rien de ce qu’il se passe.
Et là, la lumière s’allume, je l’entends mort de rire.
En fait c’était pas la porte d’entrée, mais celle du placard.
Je m’étais perdue comme une conne perdue dans un putain de placard.
Echec de la sortie en douce.
La honte label rouge quoi.
Surtout qu’il a raconté l’épisode du placard à environ la la moitié de la fac de lundi matin…
Sinon, bon courage, et au plaisir de te lire encore !
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ma plus grosse honte dois remonter a l’année de mes 20 ans:
je me mélangeais sauvagement avec ma copine du moment et je croyait que le faite qu’elle me dise « arrête, s’il te plait arête » c’était du genre je veux pas jouir tout de suite, il m’as fallut bien deux minutes pour comprendre que sont frangin de 14 ans avait ouvert la porte et nous matait, mais ça s’arrête pas là.
je lui ai jeter le premier truc qui me passais sous la main en gueulant, sauf qu’a ce moment là les deux parents de ma copine venaient de rentrer de leur balade a moto censé durée toute la journée … attiré par le bruit ils ont débarqué tout les deux dans la piole … j’ai été jeté dehors par le papa et interdit de rentrer chez lui pendant 2 ans!
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