
Mais je ne m’en lasse pas. Pas pour dire « regardez mes mômes comme ils sont chouettes, nan » plutôt pour prévenir que « Là, tu rigoles niaisement avec ton test positif dans la main et un peu de pipi sur les doigts mais tu verras ça va vite passer. DTC »
Il y a quelques jours sur Facebook, j’ai lu cette phrase formidable d’une nana, à propos des enfants, les siens en particulier « J’ai pas de gosses je les ai rendus. C’était juste pour être enceinte ». Bon, je ne pouvais que liker mais si je l’avais eue sous la main, je lui aurais roulé une pelle tellement c’est vrai.
Combien d’entre nous font des enfants majoritairement pour passer par la case enceinte ? Comme vous êtes toutes de mauvaise foi, je vais me dénoncer. Moi, tu vois, je voulais juste être enceinte, pour voir comment c’était de plus voir mes pieds et de doubler tout le monde aux caisses. Moi, j’ai doublé un handicapé à une caisse, à la Fnac des Halles. Bah ouais mais il était assis, lui.
Bref, je suis tombée enceinte à 25 ans et je l’ai su pendant que le père était en Amérique du Sud. Même que j’étais un peu bourrée. Je te plante le décor, m’en veux pas. Je taillais le bout de gras avec un pote pendant qu’on essayait de faire s’accoupler nos chats quand j’ai réalisé que ça faisait un sacré bout de temps que j’avais pas racheté de tampons. Donc j’ai vomi mon daïquiri et je suis partie ventre à terre à la pharmacie.
Après j’ai rigolé bêtement et j’ai pas pu finir mon dernier verre d’alcool avant une éternité. Comme ma passion avant la grossesse c’était l’alcool, j’ai pas dormi pendant des jours ou quand je le faisais, je rêvais que je démoulais un SAF, jusqu’à ce que les examens confirment que tout allait bien. Formidable, j’étais en cloque. Alors c’était super de me plaindre, c’était super de prendre 16 kilos, c’était über-bien d’attirer les sourires émus des hommes et les regards envieux des nullipares.
Sauf que.
A cinq mois de grossesse, j’ai appris que c’était un garçon. J’avais pas pris conscience que j’avais un vrai gens là-dedans. Tu connais le concept de procrastination ? Il est chouette car il s’adapte à toutes les situations. Je verrai bien quand j’accoucherai, ce problème de maman.
Quand on m’a dit « Ma p’tite dame, on va vous faire une césarienne. » j’étais perplexe. Quand on m’a montré mon fils, j’étais toujours perplexe. Et pis méfiante aussi. Pas un pet d’instinct maternel qu’est, soit dit en passant , juste la plus grande supercherie de tous les temps… avec Dieu et la mort d’Elvis.
L’instinct maternel te permettrait, en gros, d’aimer ton enfant tout-de-suite? Pardon mais je suis quelqu’un de sensé, j’aime pas les gens comme ça, eussent-ils passé 9 mois dans mon bide. La sage-femme me demandait pourquoi je pleurais tout le temps et disait des trucs à base de « C’est pas grave, c’est les hormones. Bien sûr que vous l’aimez, votre fils ». « Mais je le connais pas, bordel ! »
Après ça, elle m’a envoyé la psy direct. Après ça, on m’a dit que je souffrais de dépression post-natale. Bah ça m’en a bougé un sans faire danser l’autre. Comment tu veux sérieusement aimer un bébé? Parce que ça fait rien, en plus. À part régurgiter, te faire des peurs bleues, des couches immondes et dormir: peau d’balle et balais d’crin. Je me suis dit que ça viendrait quand il ferait des trucs, comme marcher. Que dalle. J’avais encore plus la trouille qu’il se casse. Quand il parlerait? Nope. Le mien, il m’a appelée Wowo. Genre Wowo, la tante sympa.
Et puis au fil du temps, je me suis rendu compte pourquoi j’aimais mon fils:
Parce qu’il est sympa. « Bonne nuit, Maman! » tous les soirs.
Parce qu’il est cascadeur. Je le récupère à peu près une fois par jour en haut de ma bibliothèque, à 2.50m de hauteur, donc.
Parce qu’il est franc. « Il sent pas bon ton tee-shirt, Maman. »
Parce qu’il est monomaniaque. « Oui-Oui sauve Noël » tous les jours depuis début décembre.
Parce qu’il est aussi têtu que je le suis et parce qu’il m’aime aussi.
Des raisons parfaitement rationnelles qui n’ont pas grand-chose à voir avec les liens du sang. Par contre, ça ne m’empêche absolument pas d’être une « Mon fils! » hein, mais j’y peux pas grand chose, c’est génétique.
Tout ça pour dire que la maternité et moi, on s’aime pas plus que ça. Faudrait voir à arrêter d’entretenir des mythes à la con, comme l’instinct maternel. Et commencer à accepter qu’être une mère, comme l’amour, ça s’apprend. Et comme tout apprentissage, ça fait mal.
C’est le métier qui rentre.
Article initialement écrit pour Voldemag
Vieux Félin….. JE TE KIFFE !!!!!!!!!!!!
voilà c’est dit !
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1
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bon, en fait, c’était un +1 mais le « + » a pas du marcher la première fois. donc de nouveau +1
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Tiens la princesse aux petits pois est enfin de retour.
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Plait-il?
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Tiens la princesse aux petits pois est enfin de retour.
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Ah! d’accord.
L’émotion sans doute.
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classique.
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Ca marche aussi avec la paternité.
D’ailleurs ton témoignage me fait penser à ce que j’ai ressenti pour les 3 grossesses de mon épouse. Jamais compris ce qu’il y avait de bien à voir la tête de l’alien qui pousse dans le ventre lors des échographies. On dirait E.T.
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Je faisais flipper tout le monde avec mes échos 3D.
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Merci ! enfin la vérité, mon passage préféré : « Combien d’entre nous font des enfants majoritairement pour passer par la case enceinte ? »
moi aussi je te kiffe, grave…
j’ai bien ri.
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La maternité n’est ni une maladie ni une bénédiction.
C’est le passage d’une vie egocentrée à une vie d’angoisse pour un autre.
C’est la fin des illusions narcissiques pour le chemin de croix. Veiller, soigner et s’oublier pour un individu qui n’hésitera pas à vous chier sur la gueule sans que vous aillez la possibilité de lui défoncer la gueule.
A moins de s’appeler Courjault et d’avoir une passion pour les congélateurs.
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Tu es mon héroïne du jour…
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« Trop vrai. »
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« Et commencer à accepter qu’être une mère, comme l’amour, ça s’apprend. » Yep et y’en a même qui finalement l’apprennent jamais. Ca permet aux psys de bien vivre de leur métier.
J’aime aussi les miens. Parce qu’il a bon goût : « Maman tu es vraiment belle aujourd’hui, encore plus que d’habitude. »
Tu en connais beaucoup des hommes qui s’extasient sur des femmes qui ont 32 ans de plus qu’eux ? Oui à part François Banier of course.
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Perso j’aurais préféré avoir un môme sans passer par la case « enceinte » et cette idée « d’aimer être enceinte » est un concept qui me dépasse totalement… La gestation me fait penser à « Alien » mais je dois sûrement être drôlement dérangée dans ma tête.
Voilà pourquoi j’en ai ptêt pas fait d’autres…
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Je te plussoie Spike! pour moi, la gestation, c’est juste enfer et damnation. Je suis moche, grosse, fatiguée, d’une humeur de merde etc…
Par contre, Vieux Félin, je suis archi trop pas d’ac. J’ai aimé chacun de mes BB a l’instant même ou on me les a posé sur le bide. A ce moment précis, j’aurai pu clairement buter quiconque s’en approchant. (contrairement a maintenant ou je tentes des ventes directes sur Ebay)
C’est une sorte d’amour inconditionnel qui part de l’intérieur de moi a la seconde ou je renifle le fruit de mon labeur. Et a chaque fois, j’ai pleuré illico mon amour. Pour chacun, un énorme sanglot d’amour a giclé de ma personne.
J’imagine qu’on a pas toutes le même ressenti. Mais c’est loin d’être un mythe…
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Nan mais attendez je me présente: la fille qui prend position.
Bien sûr je ne nie pas qu’une femme peut aimer son bébé à la minute où il sort dégueu de son frifri mais ça n’est pas une norme. Quand Grumeau est né, j’avais aussi des réflexes animaux comme ne laisser personne s’approcher ou encore reconnaître ses pleurs de très très loin car mes tympans vibraient. Mais il me semblait et était effectivement un étranger pour moi.
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Rien n’est une norme en matière de grossesse, de maternité , de couple, de sexe , de ce que tu veux. Du moins, moi je pars de ce principe. Il y’a autant de combinaisons que de caractères et a part si on va dans les extrêmes, rien n’est bien ou mal en soi. ça fait avancer le débat, je sais… Mais y’a pas grand chose a rajouter au fond. Tu as appris a les aimer. je les aimé d’emblée. Certaines sont comme toi, d’autres comme moi.
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Copiiiiiiine !
Je suis en train d’envisager d’acheter des enfants pour pouvoir en avoir d’autres sans être enceinte mais mon mec ne veut pas pour l’instant. J’ai essayé de négocier qu’il en engrosse une autre et que ce soit moi qui les élève, mais il ne veut pas non plus. Un vrai rabat-joie.
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Je prête mon homme mais je loue mes enfants à qui n’en veut. On va bien finir par faire affaire à force !
Garçon ou/et fille, au choix, et oui bien sur ils sont beaux et intelligents, des pubs vivantes pour le taux de fécondité français.
Il faudra juste installer une serrure sur la porte de la chambre parentale ou accepter de forniquer sous la couette même par 35°.
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Si tu viens forniquer par chez nous, tu t’apercevras que la couette a une autre fonction que de cacher la copulation parentale aux enfants…
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Vous me sapez méchamment le moral là les girlz. Moi et mon chevelu on est en justement en train de tenter le coup de la petite graine dans le ventre de la maman, et si je pouvais éviter de me passer de clopes, alcool, deux-roues, sport extrême (mais je ne renoncerai PAS aux fromages qui puent ni aux coquillages, ni à la viande bleue, y a des limites à l’abnégation) pendant quelques mois, ben, je signe direct. J’ai bien tenté le coup en étant belle-doche plusieurs fois, mais là je suis tombée sur UN nullipare et on a bien envie de se reproduire (d’où qu’on procrée, sinon on pourrait adopter, mais le chemin de croix de l’agrément, merci bien…). Remarque, on pourrait aussi en voler un ?
Cela dit, je veux bien voir la bouille que ça donnera, un minimoi/lui…
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Je te pretes le mien si tu veux…mais j’ai peur de te dissuader
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pareil, TOUTES mes copines rêvent de pouvoir faire croitre le truc dans un aquarium avec des tuyaux. Elles voulaient pas être enceinte mais « avoir un bébé », c’est à dire un truc mignon et rose entre 0 et 18 mois.
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Ce qui est débile, parce que ça commence à devenir intéressant au bout de, allez, disons 18 mois, justement.
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de même, je préfère completement la phase entrée à l’école et la suite…
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Je plussoie aussi, en fait quand je pense a une deuxième grossesse j’ai envie de dire, « non je me ferais avoir une deuxième fois »…l’impression d’être un gros machin qui arrive plus a bouger, et cette manie chez les gens a vouloir te tripoter le bide alors que les connais même pas…plus jamais…
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Ca peut aussi s’apprendre pendant les 9 mois de grossesse, non ?
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Apparemment oui, mais tout va bien depuis hein, c’est un peu la paire de couilles que j’ai jamais eue.
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Ceci-dit, si je puis me permettre, il y a une autre grande imposture dans l’histoire : la virginité de Marie…
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Attends… c’est quoi c’t’histoire ??
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Je ne peux pas en parler ici, Max. Je t’expliquerai plus tard, quand on sera que tous les deux…
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Si tu remets en cause la virginité de Marie, je ne sais pas si j’ai encore envie qu’on soit seuls tous les deux !
Et pourquoi pas affirmer que Jésus a sauté sur des cailloux et qu’il n’a pas marché sur l’eau ?!!
J’vous jure !!
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putain pour une fois commentaire premier degres : meme vécu ma pauvre avec dep post partum et depression tout court et 3 ans de psy mais moi c a l’arrivée de ma fille (apres mon fils), je crois qu’elle m’a renvoyé trop de trucs a la gueule sur les manquements de ma mere avec moi, Elle a foutu un bordel dans ma vie, a mis le disque dur à zéro, déconfiguré le programme mais grace a elle j’apprends chaque jour a me connaitre, a être meilleure, à me surpasser, à me construire en tant que femme et mère. on dirait un texte de Patrick Bruel
allez tu t’en branles de ma vie, juste merci pour ce post terriblement juste
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moi c’est le contraire ! j’aimerais bien etre maman, un jour, peut etre… (sauf quand je vois les « familles heureuses et fieres de l’etre » en vacances sur la plage et qui s’énervent après leur gosse qui bouffe du sable et qui fait mimi sur le matelas de maman)mais par contre la grossesse !!! non !!! ca ca fait peur c’est surnaturel, avoir un bébé dans le ventre je trouve ca trop, mais trop « pas normal » ! avoir du lait dans les seins ! pareil ! au secours !
je suis d’accord avec toi, cet instinct il s’invente pas !
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Rhhaaaa, la jouissance infinie de doubler un handicapé avec un sourire sadique !!!!!
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Oui mais lui, il est assis.
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C’est tout de même moins chiant à lire que du Simone de Beauvoir et du Elisabeth Badinter. Moins théorisé, oui, mais plus touchant aussi.
Tiens, la fibre paternelle, c’est sensé être universel aussi ? Non parce que moi, sans être resté de marbre à l’arrivée de notre fils, je me suis aussi posé la question : « Et maintenant que ce petit braillard est revenu de la maternité, maintenant qu’il est là, qu’il va ruiner nos nuits pour les 18 années à venir, couches sales et tout le tralala, et que, soyons honnêtes, il ne fait, au moins pendant les premiers mois, RIEN de très constructif ou intéressant, à peine gazou-gazou, et maintenant, là, je suis sensé faire quoi ? L’aimer aveuglement ? Si ça se trouve, il a le même caractère de chiotte que son papy. »
Et pis finalement, ça s’est arrangé. Y a toujours des fois où il me gonfle à alterner sourires et pleurs en boucles de plus en plus courtes, où ça me saoule de ne RIEN pouvoir faire d’autre que de le surveiller parce que tu pars pisser, quand tu reviens, il a déjà roulé de 5 mètres pour aller manger le citronnier, déchirer le programme télé, sucer un fil d’alimentation, faire tomber un par un, méticuleusement, mes CD de l’étagère en les regardant se skelter sur le linoleum avec un air de curiosité qui te ferait penser qu’il vient de réinventer la loi de la gravité, etc.
Et pourtant, de plus en plus, je me dis qu’il est trop cool mon petit bonhomme.
Mais bon, c’est ça la fibre paternelle ? Je pense plutôt que tout bêtement, il me plaît, on s’habitue l’un à l’autre, pis que c’est aussi pour ça qu’on s’aime, même s’il préfère sa mère, l’enfoiré (de mes deux).
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perso mon gamin je l’ai aimé immédiatement, pour un père le fait de pas passé par la case grossesse ça iade aussi même si on subit celle de notre bien aimé.
On a galéré 2 ans pour avoir notre gamin avec ma nana, les 3 premier mois avec le manque de sommeil tu te pose la question de savoir si ça vallait le coup, une fois qu’il fait ces nuit t’oublis tout les moments merdiques et tu te dit que oui.
Je crois qu’il faut pas trop essayé de rationnalisé l’envie d’enfant ou l’amour qu’on lui porte c’est complétement illogique.
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Au début, j’avais lu « éternité » et pas « maternité »…
Cela dit, c’est vrai que t’en prends pour perpète !
Perso, je pense que ça m’est tombé dessus comme ça, la paternité. J’ai pas bien compris ce qui s’est passé pendant ces deux fois neuf mois mais j’ai apprivoisé l’idée de devenir père et, quand ils sont arrivés, j’ai eu le sentiment que c’était une évidence. Pour moi.
Alors c’est sûr, j’ai flippé comme un rat le jour où ils ont débarqué pour la première fois à la maison et je me demandais bien à quelle sauce j’allais être mangé. Certaines nuits blanches, je me suis reposé la question : « Mais quand est-ce qu’on t’a procréé, petit être difforme et hurlant ?? »
Cela étant dit, ce sont en toute objectivité les deux petits bonhommes les plus smart de la Terre !
Merci,
PS : et on n’a pas encore parlé du sentiment de préférence…
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J’avais déjà liké le premier coup, je relike aussi sec. Un de mes préféré, merci Vieux.
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A sa relecture, je me rends compte qu’assez étrangement ton texte m’apparait familier, à moi qui me refuse encore à sonner à la porte de l’enfer des responsabilités.
Je trouve rassurant de lire un avis « rationnel » sur cet évènement qui déchaînent toutes les passions. Il me le rend accessible et compréhensible, j’ai l’impression qu’il me suffirait de tendre le bras pour pouvoir le toucher.
Si je te remercie, c’est avant tout parce que ton texte éclaircit mon panorama, il me permet de regarder devant, au loin.
(petit cœur noir que je sais pas comment on les écrit bordel).
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♥ (alt+3)
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« Moi, tu vois, je voulais juste être enceinte, pour voir comment c’était de plus voir mes pieds et de doubler tout le monde aux caisses. »
> OK, et c’est sans doute le cas pour beaucoup d’autres pansues ingénues, qui n’ont pas idée de l’apocalypse post-delirium qui les attend, mais j’ai du mal à croire que t’aies remis le couvert juste parce que t’avais pas bien testé la première fois… Ou alors t’es pas aussi alcoolique qu’on pourrait le croire et un 2ème seuvrage de daiquiri te semblait pas si Fleury-Mérogis que ça. Ou alors t’avais envie d’un deuxième nain juste parce que… t’avais envie d’un deuxième nain, bordel!!!
Enfin bon je dis ça, je m’en bats les dents, moi j’ai fait Boule de Gras juste pour avoir des gros nibards (maintenant que je suis redevenue sous-plate c’est soit pose d’implants soit lancement du petit frère… Hyène de vie, rien que d’y penser ça me gratte les plis).
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Il faut suivre.
Vieux Félin est hyper-fertile.
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Même quand tu tombes immédiatement en amour de ton bébé, à priori le cas le plus favorable (mais seulement à priori), et bien, ça n’empêche pas qu’on ne sait pas pour autant mieux s’en occupper, et qu’on est également en proie à de très grande souffrances que les « autres » ne t’aident pas forcément à affronter.
Ma fille je l’ai aimée presque tout de suite, (si l’on excepte le moment d’incrédulité profonde de quand on me l’a posée sur le ventre, quand je me suis dit « Ca sort vraiment de moi ça ? »).
J’ai quand même fait une dépression post-partum alors que j’adorais ma gamine. Un vrai coup de foudre. sauf qu’un coup de foudre, c’est violent, rien à voir avec la « douceur de l’amour maternel ». Ca n’aide pas vraiment à gérer, bien au contraire, parce qu’on n’est plus qu’une petite boule de nerfs et d’inquiétudes…
Donc voilà, je partage à 100 % ton idée comme quoi on présente comme évident quelque chose qui ne l’est pas. A priori, j’étais plus prête que toi. Les événements on démontré qu’en fait, pas du tout. La maternité, ça peut être un véritable cataclysme dans la vie d’une femme et personne ne te le dit.
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Moi quand je regarde mes 3 mioches en train d’escalader le canapé en tirant la queue du chat et chanter « sac à dos sac à dos » « j’suis la carte jsuis le carte » et toutes les phrases démoniaques de cette conasse de Dora je me dis qu’on est une vraie pub à capote. Tu viens chez nous t’oublies plus jamais d’en mettre.
D’ailleurs si ça intéresse quelqu’un je vend toujours mes 2 jumelles de 2 ans 1/2 qui parlent couramment le tchétchène et mon fils de 5 ans.
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Et ben voilà, j’achète! Moi tant que les gniafs ont dépassé 1 an et font leurs nuits, je prends!
Avec les minitchétchènes on ira boire le coup avec les braves gens du camp de manouches d’à côté, et le fiston pourra toujours m’aider à faire le ménage. De toute façon pas de Dora-la-greluche chez moi, on a pas la télé, passer le balais il aura que ça à faire (comme ça la maison sera nickel quand je reviendrai de l’hosto avec mes nouveaux nichons – ben oui pu besoin de faire un 2ème lardon avec ceux-là, je peux maintenant me refaire un corps!).
Ha oui, on vous l’avait pas dit, mais la grossesse c’est super AVANT. Après, tu verras plus jamais le joli pti corps sexy que t’aimes tant mater dans le miroir le matin en fredonnant poupoupidou. Mais bon, n’en fais pas un miroton à l’ail, de toute façon après, t’auras plus le temps de te mater dans le miroir le matin… hinhinhin…
Tu me fais un prix de gros?
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Sur la maternité, il y avait aussi ce billet qui m’avait déjà bien causé où tu racontais que tu n’étais pas devenu mère quand tu avais pissé sur un test, ni quand on t’avait présenté Grumeau mais quand tu l’avais rassuré après une chute.
En ce qui me concerne, je dissocie le sentiment de maternité et l’amour que je porte à mon fils. L’amour que je lui porte, on l’a construit tous les trois, son père, lui et moi, en équipe, au cours des 9 mois de grossesse puis après la naissance. Et finalement, cette naissance n’a pas vraiment été une rupture. C’était un événement mais pas l’apparition soudaine de l’amour maternel. Quand on m’a posé le truc gluant sur le bide, je l’aimais parce qu’on avait déjà partagé plein de trucs. Pas parce que c’était mon fils, pas parce que je venais de souffrir le martyr pendant 13 heures (n’en déplaise à certaines, refuser la péridurale et la médicalisation n’offre pas toujours un accouchement express…), pas parce qu’il sortait de mon propre corps, pas parce qu’il a des gènes à moi.
Par ailleurs, la maternité… Comment dire ? Heureusement qu’il y a eu l’amour, justement, pour qu’elle m’apparaisse parce que sinon mon petit serait sans doute mort de froid dans sa première couche pleine. Quel désarroi ! C’est totalement horrible : j’étais rongée d’angoisses, je lui ai donné une énergie sans limite et lui, il chiait, il pissait, il morvait, il hurlait ou au mieux, il dormait (sauf quand moi je dormais…). Je l’ai maudit à chaque instant pendant au moins ses trois premiers mois. Et puis un jour, il a été malade. Il avait 40°, il avait mal, il n’avait pas les outils intellectuels pour comprendre ce qu’il lui arrivait et je me suis découverte en train de lui poser la main sur le front pour le rassurer en lui disant qu’il pouvait s’endormir, que je veillais sur lui et que rien ne lui arriverait tant que je serai là. Sans doute pas tout à fait vrai. Et alors ?
Cette nuit-là où j’ai veillé mon petit brûlant de fièvre, j’ai pensé au billet de VF et à la bosse de Grumeau. Et je lui ai dit « Maman est là… »
Bon et puis, ça suffit de me faire parler de mon fils. J’en ponds des tartines à chaque fois…
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C’est là :
http://vieuxfelin.com/2010/10/22/ou-vieux-felin-te-parle-passion-et-de-maternite-moins-cool-i-agree/#more-574
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Être enceinte? Pouah, quelle horreur! À part les 12 heures entre le 6ème et le 7ème mois où tu n’es ni une baleine ni une fille qui a l’air d’avoir besoin de faire des abdos et où tu peux un peu t’extasier d’avoir reçu un coup de pied, je m’en serais volontiers passé.
Moi, je voulais des bébés. T’as pas besoin de raisons pour aimer ça, un bébé. Tu lui donnes ce dont il a besoin. T’en profite quand ça crie pas pour lui renifler le cou, pour trouver que c’est doux. Tu t’en sers comme bouillotte. Quand ça crie, c’est jamais pour te faire chier, juste parce que ça sait pas faire autrement, pauvre petite chose. Bref, à défaut de l’aimer lui, tu peux aimer ce qu’il représente.
Alors que quand ça grandit… Haaaaaaaaaaaaaa, quand ça grandit. Si tu peux découvrir parfois avec émoi pourquoi tu les aimes, tu peux aussi avoir la joie de comprendre pourquoi tu les aimes pas! Et tu ne peux même plus te cacher derrière l’excuse que tu ne les connais pas. Et c’est là, en tout cas pour moi, que c’est le plus difficile.
Cela dit, si l’instinct maternel existe, ce dont je ne suis pas sûre, pour moi, il n’a rien à voir avec l’amour. Juste un réflexe de ne pas abandonner le paquet hurlant dans un coin. De faire quelque chose parce qu’il le faut, sans te poser de question.
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Qu’est-ce que c’est que ce blog de gonzesses ?!?!
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Marian, sa bite, son couteau. Un mec, un vrai, un tatoué.
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Oui, mais justement, sa bite. Il l’a aimée du premier coup où il a mis le temps, hein?
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Il a sans doute mit le temps mais c’est pas de sa faute, elle passe son temps à lui gratter la cheville.
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Coup de foudre instantané.
Mais un truc me chicotte du coup. Autant de mots féminins (bite, queue, verge, …), pour cet attribut si masculin. La langue française ne cessera de me rendre perplexe.
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C’est parce que ce sont des mots de tendresse. Et tout le monde sait que la tendresse, c’est un truc féminin.
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chibre, pénis, engin
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Sauf que chibre c’est arabe, non?
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Et arrêtez de parler de cul.
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C’est vrai quoi !!
On n’est pas chez Mémé-chignole ici.
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Moi, j’aurais bien voulu parler un peu cul mais y a kékun qu’a fermé les comm’ au fallacieux prétexte que ça partait en couilles.
J’dis ça…
(non mais sinon, c’est pour déconner hein !! je suis bien trop timide et réservé et puceau pour faire un top 5 de mes déesses du sexe ; et comme j’ai pas d’imagination non plus…)
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A force d’en parler, tu vas bien réussir à nous le donner ton top 5.
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Mouais, il parle beaucoup mais ne dit pas grand chose.
On attend toujours.
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Mmm…
je suis mitigé sur ton article.
Bon je suis pas une nana mais en voyant ma mienne, les 3 fois elle a fondu en larmes devant les crevettes qui sortaient du four.
Bon faut dire que niveau caractère vous êtes diamétralement opposés…
Finalement t’as trouvé le meilleur remède à l’alcool.
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En fait, je crois que c’est un peu comme pour les hommes, parfois il y a coup de foudre, parfois ça met du temps, et avec chaque enfant, c’est différent. Mon premier, je me souviens effectivement, il y avait une certaine distance, ça a mis un certain temps. Mon deuxième, l’amour fusionnel immédiat, il sortait à peine de mon corps, il était là, sur mon ventre, que c’était puissant. Réciproque, il a passé une grande partie de ses premières années collé à mon ventre, comme une batterie qu’on recharge. Le troisième, il m’a fait tellement mal en naissant que sur le coup il m’indifférait, voir je lui en voulais, il a fallu quelques jours, quelques heures … Et puis, c’était plus raisonnable, notre histoire ….
Bref, à chaque mère et chaque enfant son histoire ….
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Il fallait oser le dire … Voilà une bonne chose de faite.
Par contre, déjà que je suis pas partante pour me reproduire j’avoue que je comptais bien sur le « mais tu verras quand tu l’auras tu seras comme les autres »… Encore un mythe qui s’effondre dans le monde des licornes magiques!
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Un thème original qui se confronte à un mythe qui semblait jusqu’à maintenant intouchable
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Bon j’me lance.
Moi je suis de celles qui ont kiffé leur limace pleine de sang mêlé de liquide amniotique dès le premier regard. Je sais pas si c’est facilité par le fait que j’ai eu une grossesse de rêve mais ça a du jouer un peu. Parce qu’il valait mieux vu que j’en ai chié pour le sortir! J’ai pris un bon coup de ciseaux dans le périnée, et je devrait lui faire savoir un jour que j’ai haï des gens pour beaucoup moins que ça.
Mais bon, aujourd’hui c’est vrai que je l’aime encore plus parce que je le connais mieux. Parce qu’à 2 ans et 1/2 il chante « I Feel Goude » et « Get your kicks on Route 66 » en grattant son ukulélé. Parce qu’il me met le démon pendant une heure et qu’il arrive comme une fleur en me disant « Oh ze t’aime fort fort fort » (manipulateur…). Parce qu’il dit au chien du voisin de fermer sa gueule quand moi je n’en peux plus de le faire. Et parce qu’il est tellement beau putain, que je me le ferais entre deux tranches de pain!
Pour faire d’une pierre deux coup, je dirais que c’est lui mon Hafid à moi. Il m’a fait devenir moi, il m’a fait arrêter de me résigner à vivre comme une sous-merde sous prétexte que dans-la-vie-on-fait-ce-qu’on-peut-pas-ce-qu’on-veut. Juste parce qu’il m’a convaincue qu’on fait pas des gosses heureux si on est pas un peu honnêtes avec soi-même, et un peu heureux aussi.
Ceci étant dit je le détesterai peut-être plus tard, quand il fera 1,80m et le dira « d’aller me faire mettre, qu’il sort s’il veut, ok?? »
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C’est fou, à 22 ans j’ai carrément pas envie d’être mère, et je touche du bois pour que cela n’arrive pas. En revanche, la grossesse c’est un truc qui me ferait tripper grave! (Amis de la contradiction)
Et ça me rappelle mes 4 ans que je faisais remarquer à ma mère qu’elle sentait pas bon de la bouche après le combo vin rouge-fromages bourguignons
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Putain. Je vendrai ma mère aux nazis pour arrêter d’être enceinte et être livrée par la cigogne direct, ou comme dans les sims, quand la meuf est enceinte 2 jours et ensuite le bébé lui tombe du ciel direct dans les bras.
Peux plus boire, peux plus fumer, peux plus dormir plus de deux heures d’affilée puisque le squatter prend toute MA place, mal partout, suis essoufflée quand je dois monter UNE marche, fait des scandales dans le métro parce que oui toi là bas la connasse bien assise en heure de pointe, si tu crois que je t’ai pas vue faire semblant de pas m’avoir vue quand tes yeux sont remontés jusqu’à mon bide juste sous ton nez, puis redescendus direct sur tes ballerines (qui puent, parce que les ballerines ça pue, soit dit en passant), pis entre les gros cons qui te draguent looourdement (parce qu’apparemment y’a un créneau sur les grosses vaches en cloque, c’est comme les rousses, les jumelles et tout ça) et les pom-poms girls hystériques frustrées qui veulent absolument te toucher le bide avant même de t’avoir senti le trou de balle, j’ai un peu l’impression d’avoir un aperçu de ce qu’est l’enfer.
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De tous tes articles, c’est définitivement ceux « d’une mère trop d’la balle « qui sont les mieux. Parce que l’amour mélangé avec de la filiation, de tant de franchise quant à cette partie de la vie, et aussi parce que le fait que je suis une fille et que je vais peut être y passer aussi, ça fait réfléchir. Et parce que ça donne envie, malgré mon jeune âge, malgré ce que t’en dit qui est pas trop cool. Merci pour tout ça, vieux félin.
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