Oh my… comme on dit.
Depuis plusieurs semaines et va savoir pourquoi, sans doute l’approche du printemps qui me fait neuf fois sur dix péter un câble, j’ai senti s’opérer chez moi une sorte de méga-régression comportementale. Depuis plusieurs semaines, j’ai seize ans et demi.
Et qu’est-ce que je faisais, à l’époque, quand j’avais seize ans et demi ?
J’allais pas en cours : Non, à la place, je traînais avec des copines de défonce près du monument aux morts. On était trop rebelles avec nos bouteilles de rosé et on déclamait du Sylvia Plath et du Shelley et ce poème trop mortel d’Emily Brontë à base de « Tell me, tell me smiling child, what the past is like to thee » en prenant des mines qui se voulaient tellement pénétrées. Je faisais de l’Art aussi. J’étais trop dark comme adolescente. Phrase choc: « T’façon t’y comprends rien à Marguerite Duras, t’es mort à l’intérieur »
Today : J’ai arrêté de m’occuper de tout un tas de trucs dont je suis censée m’occuper. Comme l’entretien de l’appart qui me rappelle étrangement le squat malien dans lequel vivait Pute fut un temps. Je déclame les Tarahumaras devant un Pute atterré en buvant de la Amstel Light et en lâchant régulièrement des « pffff » découragés. Phrase choc: « T’façon t’y comprends rien à Antonin Artaud, t’es mort à l’intérieur. »
Je fumais comme une salope : Oui parce que quand je dis « défoncée » je parle surtout d’herbe et de « bédo » parce que oui, aussi , je parlais à l’envers. Ta gueule, toi aussi je suis sûre. Donc près du monument aux morts ou partout d’ailleurs, avec mes copines de défonce (celles que tu ne supportes qu’en t’ayant mis une race), fumer joint sur joint. « Oh tiens, si on roulait un dix-huit feuilles ? Moooooorteeeeeeeel. T’es un peu la Sailor Moon du roulage de spliff. Et toi, t’es un peu la Goldorak de la douille. Merde on a plus de feuilles. Ça fait tièpe. Grave. T’as des thunes ? Nan. ». Après, on allait piquer de la bouffe chez Tan-Tan, l ‘épicier du lycée. Encore après, vautrées dans l’herbe, on se roulait des pelles. Phrase choc: « Je suis trop bisexuelle… Et chaudasse. »
Aujourd’hui : Si j’ai arrêté de fumer, c’est pour une bonne raison. La raison était que ça me rendait complètement paranoïaque et après c’était des coups à plus sentir ses mâchoires et à croire que son cerveau est en train de fondre… Bah crois-tu que ça m’arrêterait ? Nan. « Pute ! Roule-moi un bon gros joint bien gras ! » et plus tard sortir des trucs très profonds du style : « Tu trouves pas ça débile les gens qui disent « je le pensais pas ? » parce que si tu le dis à la base c’est que tu l’as pensé, ton cerveau a formulé l’idée et t’as dit de la merde, donc c’est hypocrite, non ? Non ? Mais grave c’est trop hypocrite » tout en me pensant dès lors aussi futée que si j’avais découvert le radium. Alors c’est sympa de jouir sur un vieux donught, de passer 25 minutes à scotcher sur une pâquerette et de se rouler dans la luxure avec le paquet d’oursons de mon fils MAIS quand je recommence à aboyer sur tout ce qui bouge, y compris ma putain de machine à laver, je me dis que c’est sans doute pas l’idée du siècle. Phrase choc: « Je suis tellement hétérosexuelle… Et chaudasse. Et j’ai pas d’enfants. »
J’étais totalement incomprise: Le monde m’en voulait et ne reconnaissait pas mon génie sans borne: « De toutes façons, vous me faites tous chier je fais ce que je veux, vous êtes tous morts à l’intérieur. » Partir sur ce constat, s’enfermer dans sa chambre et mettre Radiohead à fond.
Hoy: Le monde m’en veut et ne reconnait pas mon génie sans borne: « De toutes façons, vous me faites tous chier je fais ce que je veux, vous êtes tous morts à l’intérieur. » Partir sur ce constat, s’enfermer dans sa chambre et mettre Justin Bieber à fond. Oui bah rigole, c’est un acte politique.
Je ne voulais jamais me lever: Pour me sortir du plume, gros, fallait un tire-branches, trois cafetières et de l’argent (pour me soudoyer). Phrase choc: « Maman, laisse-moi dormir, t’es trop co-dépendante… »
Heute: Pour me sortir du plume, gros, faut un tire-branches, un pack de coca zéro et de l’argent (pour me soudoyer). Phrase choc: « Grumeau, laisse Maman dormir, t’es trop co-dépendant… »
Tout ça: l’exaltation, l’insouciance, la défonce, la jeunesse, c’est très très bien. Mais si je ne veux pas me retrouver d’ici quelques années à emprunter les strings de ma fille morte de honte ou réclamer à cors et à cris un bain d’ânesse dans des boîtes de nuits avec mon fils mort de honte, va peut-être falloir songer à se calmer.
Je crois que l’adolescence est en fait notre vrai nous qui se forme et que donc, cet état aussi marquant qu’idiot qu’on a tous passé, reste là, à attendre de pouvoir s’exprimer. C’est à l’adolescence qu’on devient adulte, sauf qu’être adulte, c’est pas ‘normal’, c’est une adaptation à la société. Si on faisait ce qu’on voulait de nos vies, on serait ado for ever. Donc forcément, y’a des moments comme ça où on n’arrive pas à réfréner notre vrai nous.
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Entièrement d’accord. J’aimerais bien être capable d’exprimer avec autant de concision que toi ce que j’ai mis trois plombes à écrire ! Je crois que j’étais un ado bavard ;-)
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Je suis également trèèèèèèèès bavarde mais bizarrement, ce sujet m’a inspirée et j’ai réussi à être concise ! Ce que tu dis dans ton long commentaire est très vrai !
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le premier sourire de la matinée
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Ca y est, elle retombe en enfance la lionne! C’est pas sensé arriver APRES la ménopause, ça? Ta belle mère va piquer une crise de jalousie! Oui, je sais, je peux pas comprendre parce que je suis mort à l’intérieur. M’en fout, moi ch’uis un vampire et un vampire qu’est pas mort, ben ça existe pas, nah!
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« Dear Twilight fans,
Please realize that because vampires are dead and have no blood pumping through them, they can never get an erection. Enjoy fantasizing about that.
Sincerely, Logic. »
Dear blank, Please blank
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:p
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(ne s’avoue jamais vaincu)
(bon, heu, si, quand même.)
(et m!rde. Aurais jamais soupçonné une ado d’être logique!)
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Salut VF,
Dans la série « les grands esprits se rencontrent » (la phrase qui nous hisse tous toujours au rang de codécouvreur du radium), je pense que non seulement il n’y a pas d’âge pour retomber en enfance, mais qu’en fait, on n’en sort jamais vraiment. Même pas l’adolescence, avec laquelle tu traces ici le parallèle, mais carrément l’enfance.
Petit, j’étais persuadé que les adultes étaient une race de demi-dieux. Saloperies d’éducation, je ne voyais jamais qu’un adulte pouvait aussi être très con. Obligatoirement, si on était une grande personne, fini de rire, on avait la tête sur les épaules, l’autorité, le sens des responsabilités, etc. Un adulte ne pouvait pas mentir, ce sont les enfants qui mentent pour cahcer des bêtises. Les adultes n’en font pas. Ce n’est pas pour rien qu’adulte se dit « volwassen » en néerlandais. Quelque chose comme « ceux qui ont complétement grandi ».
Du coup, devenu jeune adulte, j’étais étonné de ne me pas me sentir « complétement grand ». Pire : je ne comprenais pas pourquoi certains autres adultes n’avaient pas grandi non plus.
Il m’a fallu du temps pour comprendre que tout cela était de la foutaise. Quand je vois des personnes assumant certaines responsabilités, des gens qui en commandent d’autres, etc., et qui sans s’en rendre compte se comportent véritablement comme des enfants totalement irresponsables sans souci des conséquences et sans tact aucun, cela me conforte dans l’idée qu’il est clair que l’âge adulte, c’est de la poudre aux yeux pour légitimer le fait qu’on veuille se croire bien supérieur aux enfants. Même pas vrai, nah !
Le chef de bureau qui rapporte tout au chef de service et qui a trois subaltenres dans le nez parce qu’ils sortent fumer tous ensemble pour rire en disant du mal de lui sûrement, ce gars-là, en CE2, c’était celui qui caftait par jalousie parce qu’il n’était pas dans la bande. Celle qui fait toujours du scandale aux caisses des magasins et aux services après-vente, celle qui EXIGE tout parce que le service lui est dû, c’est la petite princesse à qui sa maman ne disait jamais rien quand elle prenait d’autorité un paquet de bonbons à la caisse du Carrefour, celle qui manipulait les petits garçons pour qu’ils aillent faire des bêtises et qui se marrait quand ils se faisaient choper.
Le gros macho qui voudrait que bobonne reste aux fourneaux et qui traite sa chef de grosse salope parce qu’elle a l’impardonnable défaut d’être une femme, se faisait punir en classe par l’institutrice qui n’arrivait jamais à imposer son autorité sur lui, mais tremblait quand il devait rendre des comptes à son père.
Bref, peut-être que toi, VF, tu allais à l’école élémentaire en traînant les pieds, tu détestais aider ta mère à faire la vaisselle, tu passais la récré avec des copines à regarder pousser les coquelicots sur la pelouse, que vous jouiez à faire la toupie parce que l’étourdissement vous grisait et que tu adorais te prendre pour une actrice en récitant les plus belles chansons que tu connaissais à ta grande soeur que ça gonflait. Ou peut-être pas, après tout. Mais on ne change malheureusement que rarement ce qu’on est.
Je ne pense pas que tu sois redevenue adolescente, je pense que tu l’es toujours restée. Ce n’est franchement pas plus mal. Les gens qui cachent leur nature et se prennent trop au sérieux parce que merde, on n’est plus des gamins, ils sont morts à l’intérieur.
Signé Jules Maigret, un enfant qui rêve d’être commissaire de police et fume la pipe en cachette pour ressembler à Jean Richard.
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J’adhère commissaire, j’adhère..
Nous sommes ce que nous avons été..
Ad lib..
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Bizarre, totalement ce que je suis en ce moment… Mais ça fait 13 ans que ça dure…
13 ans que je veux pas aller en cours ou au taff…
13 ans que je fume comme une bitch…
13 ans de misanthropie…
13 ans que mon pieu est mon best friend…
Grave docteur ???
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Yep, presque tout pareil dis donc, sauf que c’était de la Jenlain et pas du rosé, qu’il y avait des mecs aussi, qui répétaient dans la cave (du rock alternatif à texte engagé, ‘videmment) et qu’on y passait nos journées, dans cette foutue cave, quand on montait pas sur les toits (pour changer un peu et prendre l’air après les heures passées confinés dans la cave), et qu’en plus, j’étais déjà ultra politisée, et bien relou dans la radicalité (tu penses pas comme moi ? t’es qu’un-e vendu-e au Grand Kapital).
C’est p’t’être la trentaine, en plus du printemps, qui te provoque ce revival teenage time, non ? *sourire perfide*
Je te dis pas la méga crise de la quarantaine que tu vas te taper… hinhinhin
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C’est complètement l’approche de la trentaine. Je crois que ma crise de la quarantaine va être dé-vas-ta-trice. Un truc à base de fouets et de poneys déguisés en licornes.
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Voilà qui semble très prometteur.
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arf, le lien pique les yeux…
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je revenais avec l’idée de mettre un commentaire haineux sur le post de la veille et puis en fait non, après lecture du nouveau post.
et mon ado (hyène et rancunière, ce qui pour le premier des termes n’a pas changé) regarderait ton texte d’un air vitreux et pseudo indifférent en disant « mouais…ça va »
faudrait lui foutre des baffes.
merci pour ce post vf
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Meuh non, faut pô s’en faire. La quarantaine ne change en rien nos habitudes. J’en ai une très bonne expérience à présent et rien n’est venu perturber mes gamineries. Faut juste se montrer un peu plus discret, c’est tout. :)
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Discret j’ai jamais su faire.
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Ben non, tant qu’on n’apprend pas on sait pas, et pis on est contraint forcé, alors on s’y met…
Assez d’accord avec ce que dit l’autre « vieux » – dans certains cas c’en devient pire mème ; discrétion aidant on fait plus profondément port’nawak, plus longtemps.
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Oui mais tu t’en fous, personne te regarde. Enfin, c’que j’en dis…
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à mon avis que tu te comportes en ado ou pas (ce qui est finalement très subjectif), ça ne changera pas grand chose au fait qu’à un moment donné tes gamins seront « morts de honte »…
c’est un peu une des conditions d’être parent, nan?
après je suis d’accord sur le fait que si on peut limiter les dégâts, c’est pas mal non plus…
mais c’est surtout le fait d’assumer ce qu’on a été et ce à quoi on aspire maintenant qui me semble important. vis à vis de ses gosses, ok, mais aussi et surtout vis à vis de soi-même.
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T’es déjà morte de honte à cause de tes parents, qui sont la coolitude incarnée, toi Pasta?
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J’ai un couple d’amis qui sont la coolitude incarnée, et qui en débarquant dans la chambre de leur ado, ont trouvé au mur une affiche grandeur nature de Le Pen (une du borgne, c’était avant la grosse truie). Autant dire que ca leur a fait un choc au moins aussi grand, sinon plus, que quand des parents de droite trouvent un poster du Che dans la chambre de leur ado.
Quand tu as des parents hyper méga cool, tu te rebelles quand même, comme tu peux.
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Attention par « coolitude incarnée », je ne voulais dire ni laxistes, ni babacools, ni politiquement comme ci ou comme ça. Je voulais dire qu’ils assurent grave et n’ont pas dû foutre souvent la honte à leurs enfants.
Quant à la rébellion des ados contre leurs parents, c’est effectivement un passage inévitable (parents ouverts d’esprit ou pas), mais ça n’a rien à voir avec la honte qu’un individu peut avoir de ses vieux.
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mouhahaha.
j’ai mouru de honte un truc comme 2356 fois.
entre autres, quand j’étais gamine par exemple, j’étais pas très à l’aise avec le fait que ma mère mette des jupes super courtes et ne porte pas de sous-tif. surtout quand elle venait me chercher chez mes copines dont les familles étaient bien catho et classiques. ou encore que mon voisin fasse courir le bruit dans le bahut que ma mère se fait bronzer à poil dans le jardin (les pauvres, heureusement qu’ils ne voyaient pas à l’interieur où tout le monde se balladait à poil, sauf moi évidemment, pour faire chier)
ou la fois où (il y a pas si longtemps de cela), mon père nous a suivi en boite et s’est mis à jouer tous les instruments invisibles (et oui même sur du hip hop il est possible de faire la guitare electrique et le violon).
mais maintenant, j’y pense, et ça me fait marrer.
(en revanche, je ne pense pas qu’ils soient la coolitude incarnée)
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Pffff je suis même pas sûre qu’avec une demie-douzaine d’exemples en plus mon mec arrête d’être amoureux de ton père.
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chacun porte sa croix
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Et déclamer du Artaud sous peyotl, t’as essayé aussi, pour « t’éveiller à la dimension pulsionnelle de la vie »?
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Si tu savais comme je suis fan du confessions intimes avec la vieille au lait d’anesse
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On aurait dit une Vivien Leigh des Landes… et du pauvre.
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Ralala la vielle au lait d’anesse, elle est de chez moi et en vrai elle est ravagée!
Sinon ton post me parle, 30naire avec le printemps et les hormones en fleur, c’est grave ca VF et « d’facon on s’en fou chez les romains l’adolescence elle dure jusqu’à 35ans! Pis quand tu deviens adulte, tu deviens un vieux con et tu meurs à l’intérieur! »
Très peu pour moi!
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Je te jure que j’ai pensé à toi VF quand j’ai vu ce reportage sur Barbie fat girl.
Et demande pas pourquoi j’en sais foutrement rien.
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Franchement, les seuls points communs que je vois entre Barbie Grosse et moi-même, c’est que 1) on est du même sexe et 2) tu nous baiseras jamais.
Hormis ça…
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Laul.
Pour ce qui est de la baise, t’inquiète, peu seraient assez courageux.
(/revoit la scène.Brrrr.)
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J’ai été un adolescent magique.
Mes parents devraient me baiser les pieds pour ce que je ne leur ai pas fait endurer.
Une vraie pâte. Un modèle de garçon soumis et sans vague. Pas du genre à jeter les couverts sur la table en criant « J’vous déteste, j’voudrais que vous soyez tous morts ! » ou à enfiler un casque de moto imbibé de white spirit.
Plutôt à aller au cathé’, à m’assoir au premier rang en cours de français ou de philo’ et à clamer partout que « jamais je pourrais fumer, même une taff’ ça me rend malade » ou que « les boîtes de nuit, c’est vraiment un repère à débiles mentaux ».
Du genre à inquiéter tout le monde parce que je rentrais 10 minutes avant le couvre-feu.
Bon, à 35 ans passés (et à quelques jours de mes 36, Avril est un mois génial), je me dis que j’ai sans doute raté des trucs et qu’un jour, ça risque de me péter à la gueule.
J’espère simplement (et sincèrement) qu’il n’y aura pas de dommages collatéraux parce qu’entretemps, j’ai essayé de devenir adulte (avec toute la panoplie).
Quelqu’un m’a dit y a quelques jours : « C’est peut-être avec moi que tu fais ta crise d’adolescence… »
Va savoir…
Merci
PS : concernant les effets du printemps, vous pouvez peut-être aller voir ça :
http://grumeautique.blogspot.com/2011/04/youpi-ou-pas.html
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J’ai été une ado pareille, et je me demande également si c’est une bonne chose en fait.
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T’sais quoi ??
Te pose pas la question… Vaut mieux pas.
Fais comme moi : mets un mouchoir pudique là-dessus et essaie d’avancer.
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Peut-être qu’à 35 and ça ne fonctionne plus, mais à mon âge, le fait de jamais avoir été une enfant chieuse, ça peut rendre service avec les parents:
Leur rappeler que leurs enfants sont pas des drogués/paresseux/alcooliques, ça peux faire des miracles!
#Manipulatrice
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Rappeler à ses parents que si on est drogués/paresseux/alcooliques c’est un peu à cause d’eux.
#çacestdumachiavel
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Un des mes arguments chocs pour leur faire avaler mes décisions qu’ils n’arrivent pas à comprendre (du genre, abandonner une carrière toute tracée à la fac pour monter à Paris faire serveuse), ou mes éclats de grande gueule : « oui mais si je suis anticonformiste, que je suis mon chemin, et que je défends mes idées avec conviction, c’est grâce à l’éducation que vous m’avez donné, vous m’avez appris à être liiiiibre » + grand sourire de fifille reconnaissante.
Imparable sur des parents communistes.
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Un mouchoir pudique, d’accord. Mais va le raconter chez VF, surtout.
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T’sais quoi ? On en causera tous les deux quand tu viendras boire un coup avec moi…
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(faut que j’arrête d’écrire « t’sais quoi ? »)
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comme disait Léautaud (ou François Léotard, je sais plus, en tout cas, un peintre célèbre..)
« être grave dans sa jeunesse, ça se paie souvent par une nouvelle jeunesse à l’âge mûr.. »
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J’aime bien l’idée d’avoir à « payer » pour avoir été sage ou « grave »…
C’est réjouissant. Positivement.
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je cite c’est tout
il était pas un peu con Léautaud ?
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Non ! Léautaud, « ça éclabousse » (« Comme la lune », Joël Séria, 1977) !
(mais des fois, quand même, il disait des trucs pas drôles !)
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quoique
non
c’est réjouissant..t’as raison
+1
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Ce serait avec plaisir.
(boire des coups avec des inconnus pour se raconter nos vies misérables … j’aime)
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Moi aussi, je veux boire des coups avec Marian.
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Ouais mais à partir du moment où nous nous connaîtrons, p’t’êt’ que je n’oserais plus parler de ces choses sur lesquelles je préfère aujourd’hui jeter un voile pudique…
Ou p’t’êt que si…
Bon, ben, faut caler ça alors !
(elle peut v’nir VF ? j’ai l’impression qu’elle gratte au carreau ?)
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Genre maintenant que je t’ai montré comment faire, plus rien ne t’arrête !
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J’apprends vite t’as vu ?
T’es fière de moi j’espère ?!
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Ah ah mais GENRE.
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(genre fais signe quand tu te déplaces vers l’est !!) (hein ! d’abord !)
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I’m back in town !!!
Bientôt, ce genre de proposition ne sera plus que rhétorique.
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T’étais en France et t’as rien dit, fils de chien?
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Oui, je faisais régulièrement des retours aux sources … en vacances.
Mais là, je reviens (bientôt) carrément bosser à Paris … pour un temps …
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Yeah!
Yeah?
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Yeah.
(comme message inutile, ça se pose)
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C’est bath, ça.
(je m’en fous je fais ce que je veux)
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(la parenthèse m’était auto-adressé … je ne me serais pas permis)
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(je sais, c’était juste pour dire « je fais ce que je veux »)
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Pareil, ado sage mais pas le cathé, faut pas déconner non plus et mauvaise à l’école aussi. Mais sage.
A fond dans le sport donc pas le temps de faire les conneries que je regrette de n’avoir pas vécues quand j’entends les autres autour de moi.
Mais bon, je ne vais pas les faire maintenant avec mes gosses non plus, j’aurais l’air de quoi.
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En même temps… en cherchant bien…
On doit bien pouvoir trouver des conneries à faire qui soient parentalité-compatibles non ?
Des idées ? Quelqu’un ?
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Tu fais comme VF (ou d’autres), tu files les mômes à une nounou/ton conjoint/ta conjointe et tu pars t’éclater un week-end…
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Putain mille, ouais.
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De quoi remplir un blog pour les mois à venir…
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j’ai été comme toi max, bon sauf le cathé’ mais franchement à 31 ans j’ai toujours aucun regret … qui sais ça viendra peut-être mais j’en doute.
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La chance…J’ai pas eu d’adolescence, j’étais en prison.
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(mort de laule)
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C’est pas drôle putain ! C’est pas toi qui t’es tapé le pensionnat de jeunes filles tenu par les bonnes soeurs. Le genre d’endroit où tu fumes pas des clopes en cachette dans les chiottes parce que tu veux pas te retrouver punie, enfermée dans la chapelle avec le curé.
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la vache, le rêve de tout homme sain de corps et d’esprit: curé dans un pensionnat de jeunes filles..
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Ahaahaaa, moi j’étais demi-pensionnaire et je ramenais la gnole de mon papi et des clopes aux internes. C’était comme leur apporter des oranges.
J’allais à toutes les messes qu’on proposait pour éviter les maths ou la physique. On filait dicretos et on finissait derrière le cimetière à rouler des pets pendant que retentissait l’Ave Maria.
J’adorais aller à l’école des bonnes soeurs et des curés car j’y étais paraxodalement plus libre que chez moi.
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Loin de moi l’idée de remettre en cause ton enfer carcéral adolescent..
Je rêvassais, c’est tout..
Curé dans un pensionnat de jeunes filles..
Ca confine au camouflage.. c’est comme sérial-killer en Irak…
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Attends mais… moi aussi j’avais des bonnes soeurs (mais sans pensionnat).
Même qu’un jour où ma langue examinait les amygdales d’une amie mienne, j’ai pris un maousse coup de canne dans les reins au son de « Il existe des chambrettes pour ce que vous faites… petites catins ! »
(je passe sur l’utilisation du féminin)(que je ne comprends pas d’ailleurs, j’avais les cheveux courts et déjà du duvet sur la lèvre supérieure)
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Waaah le Brian Molko de l’école catho..
La classe..
Note que j’ai connu des femmes avec du duvet sur la lèvre supérieure..
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Une particularité qui m’a toujours émoustillé.
Frédéric Moreau quoi…
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Ah bon ? Elle avait de la moustache Mme Arnoux ?
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« Joignez à cela un duvet fin qui brunissait une lèvre supérieure et donnait à sa figure une expression mâle et énergique à faire pâlir les beautés blondes. »
C’est ENCORE PLUS classe que Brian Molko ça !
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Surtout que Brian Molko, il doit s’épiler !
Putain.. m’en rappelais pas de ça ! Trauma adolescent sans doute.. « l’éduc’ sent' » que te fait tomber le prof de français dans les mains comme un poids mort.. et qu’il faut se fader le soir à la bougie (on était pauvres à la maison)au lieu d’écouter les dernières nouvelles sur Radio Londres (on avait pas encore la FM non plus)..
Non franchement, je me rappelais pas que MMe Arnoux c’était la femme à barbe..
Quel sale petit pervers le Fredo..
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L’Education sentimentale, c’est aussi une bonne grosse tranche d’adolescence non ?
(comment on se rattrape au sujet du post in-extremis… de vrais dingos)
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Je vais t’dire
Y a pas de hasard, la chose entraîne la chose..
« L’Education Sentimentale » c’est LE post.. sa matrice, son origine..
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J’ai l’impression que tu m’as conduit à l’Eveil.
C’est bien simple, je ne suis plus Brian Molko mais Keanu Reeves.
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Tu m’as l’air sacrément obnubilé par le temps qui passe avec le renouveau du printemps.
J’avoue avoir du mal à comprendre les « crises » liées à l’âge mais je ne me permettrais pas de m’en moquer (seulement parce que je suis particulièrement aimable aujourd’hui).
Mon enfance et mon adolescence ne me manquent pas du tout.
J’étais un peu en prison ou au bagne. Un sorte de plan vigipirate paternel particulièrement sournois et chiant.
Heureusement j’ai joué souvent l’évadé d’Alcatraz pour éviter la folie.
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J’ai connu le plan vigipirate paternel alerte maximale pendant 18 ans aussi. Entrecoupé du pensionnat de bonnes sœurs donc. Les deux avaient leurs inconvénients mais comme j’ai pas pu trop joué Alcatraz du coup, ca m’a couté 10 ans d’analyse derrière.
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Tu m’as battu. Je n’ai fait que 5 ans! (avec une ou deux rechutes par la suite mais ça compte pour du beurre.)
J’ai arrêté les psys parce que je les faisais mourir.
Faut dire que j’ai rencontré une tripotée de félés. C’est leur folie qui m’a convaincue que je n’étais pas irrémédiablement abimée par les psychoses paternels.
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Et puis ca a quand même un avantage indéniable, c’est que tu es certaine de ce qu’il faut pas faire avec tes gamins. Tu sais pas pour autant ce qu’il faut faire cela dit, mais au moins tu sais déjà ce qu’il faut pas. Et rien que pour ca, merci Papa (non en vrai crève connard).
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Je suis pas obnubilée, j’ai le complexe de Peter Pan.
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Genre « C’était mieux avant » ou genre « je fuis tout y compris la mort »?
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C’est marrant, on dirait moi quand j’étais plus jeune.
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c’est drole j’arrete pas de justifier tous mes comportements adolescents, regressifs mais jouissifs du moment en terminant par un « nan mais je sais pas, ca doit être le printemps »
mais moi j’y crois a l’effet euphorisant « lachez moi j’ai envie de faire nimp et de dire fuck a tout le reste » du printemps.
Et en ce qui me concerne je rajouterais le « regardez moi j’ai les seins qui poussent, je tords du cul et je suis chaude comme une baraque à frite ».
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Ai beaucoup aimé cet article. Ca m’a projetée dix ans en arrière, avec bon nombre de similitudes. Les dix-huit feuilles, genre, c’était trop un truc de ouf quand j’y repense.
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Tiens, ça me fait repenser à une anecdote. Un jour, tout jeune adolescent fougueux qu’il était, mon Pute à moi avait chouravé un nain de jardin pour s’en faire un bang. C’était le bon temps, quand même.
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tu viens me dépuceler de confession intime… je ne suis plus le même homme… gosssh
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Inconsciemment, mon adolescence a copié-collé la tienne.
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Juste excellent
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