Parce que les jours raccourcissent à l’image de tes espoirs et de tes rêves, je dis que novembre est le mois idéal pour entamer une bonne petite dépression. Ainsi donc, comme je te sens infoutu d’y arriver correctement, permets-moi de te parler doctement et de t’aider, rien de moins, à clore comme il se doit cette merveilleuse année 2011.
Le fait est que je maîtrise vachement bien le sujet, s’il y avait un prix pour récompenser les dépressifs, genre les Anxio d’Or, je ferais très souvent les poussières sur mes trophées. Forte d’une carrière entamée à l’âge de raison, sept ans et déjà une vocation, mon discours serait rôdé au millimètre et ne changerait pas d’un iota d’une année sur l’autre :
« Je tiens à remercier mes aïeux, mes parents qui m’ont toujours soutenue, ma première thérapeute à qui je faisais volontairement des dessins horribles pour voir ce ça que ferait, ma deuxième thérapeute qui ne m’écoutait pas, ma quatrième thérapeute qui m’a encouragée à reboire. Merci l’aile psychiatrique de l’hôpital Saint-Antoine en plein mouvement de grève. Merci ma fainéantise, merci mes névroses, merci mes angoisses, merci les drogues. Et enfin, merci la vie.
Bonsoir. ».
Faire une bonne dépression, mine de rien c’est pas si facile que ça. Ça demande rigueur, discipline et courage pour aller toujours plus loin vers le rien. Le rien est ton objectif, never forget. Accroche-toi à ton clavier, t’as deux mois pour y arriver.
Mon programme en 5 étapes:
Ça commence par passer inaperçu, tu ne fais pas vraiment attention mais tu glisses néanmoins dans le bain glauque de la mélancolie. T’es pas heureux certes, mais comme beaucoup, tu n’y prends pas garde. Et puis un matin, tu la sens, elle est VRAIMENT là. Congrats.
Étape 1 : Coupe le contact.
La première règle à respecter pour déprimer correctement est de se couper du monde extérieur. Donc si t’avais dans l’idée de sortir boire des coups avec tes amis pour te remonter le moral, tu te fourres le doigt. « Noir c’est noir », qui disait ça ? Un moine tibétain, j’dirais. Fais-moi le plaisir de fermer tes volets afin de condamner la lumière du jour. Ne réponds pas à tes mails, ne réponds pas au téléphone, barricade-toi à double tour et commence à écouter Nick Cave en boucle. Attendu que ce que tes amis ont à te dire sonnera à tes oreilles comme de la psychologie de comptoir, autant t’en défaire rapidement et violemment. Fends-toi donc d’un unique mail à l’intégralité de tes contacts : ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER JE VOUS HAIS BÂTARDS. (cc : Papa, Maman, Tatie Suzanne)
Étape 2 : Arrête de te lever.
Parce qu’une bonne dépression se fait à l’horizontal, il est primordial d’être alité dans des draps sales. Prépare-toi à passer les deux prochains mois au fond de ton pieu parce que tu y feras tout : dormir, pleurer, dormir, pleurer, manger, pleurer, dormir, boire, pleurer, dormir, uriner (ça c’est pour les très bons élèves qui combinent médicaments+cannabis+whisky mais on va y revenir). T’y feras tout dans ce putain lit, sauf du sexe. God forbids. Exception faite des baises minables avec de parfaits inconnus qui constitueront un bagage intéressant pour l’étape 4, tu es de toutes les façons interdit d’orgasme et d’excitation. Qui voudrait te faire jouir anyway ?
Étape 3 : Arrête de te laver.
Ça c’est mucho important, surtout pour dissuader les amis et la famille, ceux qui malgré tes menaces de leur jeter du vitriol à la gueule, se fendront d’une visite de courtoisie. Quand je dis d’arrêter de te laver c’est arrêter avec l’hygiène en général. Ainsi donc, si ton haleine n’attire pas les mouches et si tes aisselles ne sentent pas le kebab, tu peux tout à fait prendre l’initiative d’arrêter aussi le papier toilette. Tu peux aussi te rouler dans tes propres déjections mais ça, c’est pour les très bons élèves qui combinent médicaments+cannabis+whisky mais on va y revenir.
Étape 4 : Rumine ta vie qu’elle est invivable.
C’est ça qui est formidable ! Que tu sois riche, pauvre, con, smart, moche ou beau : la vie est épouvantable, true fact. Embrasse ta condition de grosse merde, ressors tes vieux albums photos, tes lettres d’amour, le doudou de ton animal mort, tes copies d’examens, tu sais, ceux que t’as à moitié foiré ? Repasse le film de tes humiliations de gosse, d’ado et d’adulte, bâtis la liste de toutes tes erreurs, de tous tes regrets, de toutes tes petites plaies et jette du sel là-dessus : tes larmes. Te voici prêt pour l’étape ultime.
Étape 5 : Aie peur de la mort, parce que tu vas crever. Ça au moins tu peux en être sûr.
Si tu as correctement suivi les précédentes étapes, désormais tu es sous traitement médicamenteux, ce qui ne t’empêche pas – au contraire – de fumer des joints, de taper de la coke et de boire comme un trou. Toutes ces drogues combinées vont avoir pour effet de parachever ta dépression en te propulsant aux portes de la folie. Attention, le suicide est totalement contre productif. En effet, si le but est de faire une bonne dépression, te suicider est, pour ne pas dire la meilleure, la plus efficace façon d’y mettre un terme. Attendu que ta propre mort et les angoisses qu’elle entraîne font partie intégrante des causes de ta dépression, il faut au contraire entretenir ses angoisses et avoir peur de mourir. Pour ça donc, le combo précédemment cité qui, je dois l’avouer, n’est pas à la portée de la première larve venue.
La fin justifie les moyens, tu peux maintenant appeler les pompiers.
De rien.
Et bon lundi …
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Et happy halloween …
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Ah naaaaan … pas cette putain de fête de merde !!!
Qu’est-ce qu’ils ont pu me faciliter le transit ces ‘ricains avec leurs « costum required » …
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Je m’insurge, les fêtes américaines ont carrément plus de gueule que nos fêtes moisies. On a un pseudo halloween minable et on n’a pas de Thanksgiving.
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Tu rêves de manger de la dinde aux marrons pendant que Cuculine jouera Pocahontas à la fête de l’école ?
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Ouais et ben … on en revient vite des fêtes américaines où l’on est quasi-obligé de s’amuser et (surtout) de consommer.
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Américaines ou françaises, les réunions de famille avec overdose de bouffe et d’alcool, c’est juste pas possible.
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C’est pas vraiment l’overdose de bouffe et d’alcool qui me gène … surtout que pas besoin de « fête » pour ça.
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Bande de haineux…
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mais non les fêtes c’est bien, c’est qu’elles soient marketées qui est chiant.
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Le pire, c’est que je connais les mécanismes de la dépression, je vois très bien comment y arriver. Mais c’est plus fort que moi, j’arrive pas à m’y mettre, je procrastine, je sors faire la fête, je donne du sourire à n’importe qui sans me douter que ce putain de bonheur me pine insidieusement jusqu’à la garde.
Alors que c’est évident que la dépression ça mérite, puisqu’il en faut peu pour être heureux.
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Je reconnais bien là le jeune foufou que tu es. Deux mots pour toi qui vont fonctionner j’espère: réchauffement planétaire. Plus de neige, plus de ski, plus de genépi.
Médite.
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Ouais, mais le global warning a ses avantages : des vêtements plus courts, davantage de cocktails pour se rafraîchir et en plus ça fait chier Claude Allègre.
Y’a toujours un côté pile, bisou-bisou, love.
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Bof 3/5,j’ai encore des progrès à faire
Ceci dit,j’écoute en ce moment de la « cold wave »,avec mon métier de merde,ça devrait le faire!
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Tiens, moi aussi ! J’ ai ressorti hier « pornography » de cure et ai arrêté quand j’ai réalisé que j’étais en train de ruminer en boucle de vieux souvenirs et de vieux regrets… 0,25/5 je dirais sur l’échelle de vieux félin, j’ai encore des progrès à faire…
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Ah mais, je vais très bien, moi!
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Annexe du point 1 : si jamais tu n’arrivais pas à ne pas parler à quelqu’un d’autre que ton reflet dans le miroir tu peux rappeler ces gens dont tu as caché le numéro parce qu’ils arrivent à te mettre six feet under alors même que tu planais à 10.000 avant de les appeler. Ils sauront être de fidèles amis dans ta quête de la dépression.
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Trop dangereux. La misère des autres, ça met parfois du baume au coeur. Fausse bonne idée. A appeler au cas où: SOS amitié, SOS suicide ou le service client Free. Là au moins c’est secure.
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Je ne parlais pas de tes amis qui ont une vie de merde, je parlais des amis qui t’expliquent à quel point tu as une vie de merde. Ta copine normopathe de lycée qui t’explique que t’es quand même un sacré casos à être encore célibataire, celle qui te fait la morale parce que tu ne vas jamais voir tes parents, celle qui te rappelle que t’es grosse/moche/mal habillée avec une mauvaise foi impressionnante. Si tu as des enfants les tiens seront mal élevés, ou alors tu travailleras trop tard. Ceux qui t’expliquent que tu te fais vraiment baiser à bosser pour ce salaire ou que t’es vraiment un parasite de ne pas te lever le matin pour aller dans un open-space. Etc.
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J’ai pas de gens comme ça dans ma vie. Ca a l’air chouette en tous cas.
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Premier point d’une thérapie, dans un sens comme dans l’autre, ne jamais avoir honte de demander de l’aide, ces amis là sont à garder précieusement, quelque part au fond d’une vieille adresse msn par exemple.
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Avec des amis pareils, au moins, t’as pas besoin d’avoir d’ennemis…
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Ah, que de souvenirs !
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« le suicide est totalement contre productif »
+1: se suicider serait une forme de réussite.
Or la dépression, c’est se vautrer et remâcher indéfiniment ses échecs.
Tiens, pis pour l’étape 2 tu peux rajouter: soit éveillée la nuit et endormie le jour, parce que pour foutre la merde dans ton job (si tu en as encore un) ou tes relations amicales, c’est super. Et puis il parait que le soleil ça soigne la déprime: avec 24h/24h de nuit, tu es sûre de ne pas guérir :)
Sur ce, je retourne à mes cachetons.
PS: d’où qu’elle vient cette superbe photo?
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Bravo, c’est exactement ce que j’entendais par : « En effet, si le but est de faire une bonne dépression, te suicider est, pour ne pas dire la meilleure, la plus efficace façon d’y mettre un terme. »
Pour la photo, je dirais bien « laquelle? » mais elles viennent toutes de tumblr.
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:) -content d’avoir compris un truc!- :)
ha mince, pas bon d’être content, ça va me gâter ma déprime!
-pour les photos: le « hangman » en particulier.
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Ah, la dépression.
En lisant ton texte, j’ai l’impression que tu évoques une vieille copine.
Elle devrait m’effrayer mais à la cotoyer depuis si longtemps, elle fait presque partie du paysage.
Elle est là, toute belle, pliée dans sa petite boîte à attendre son heure de gloire.
Le moment où elle s’approchera de la scène.
Légère d’abord, presque transparente.
S’alourdissant à chaque souffle, se noircissant à chaque battement du coeur.
Elle t’ensorcèles, te rendant sourde, aveugle, autiste même.
C’est une somptueuse salope et comme toutes celles de son espèce, tu l’aimes avec passion en te dégoutant de toi même.
Et puis, comme mourir n’ est pas en option, tu t’en déshabilles après le spectacle qui fut comme d’habitude grandiose.
Reste son souffle derrière ton oreille.
Et tu la ranges, toute belle, pliée dans sa petite boîte à attendre sa nouvelle heure de gloire.
Par contre, j’ai pas l’option « ne pas se laver ». C’est l’inverse, il me vient des TOC d’hygiène excessive.
Une fois, j’ai plongé les mains dans un solvant pour peinture auto. Pas bath, ça mange la peau.
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J’adore tes illustrations.
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Merci pour le contenu.
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Je ne me sens pas concerné.
J’ai été malade tout le dimanche après avoir passé ma matinée entre le canapé et les toilettes, j’ai glandé devant l’ordinateur l’après-midi après avoir sauté le repas du midi. Aujourd’hui il fait beau mais je ne fais pas le pont.
Je n’ai donc aucune raison d’avoir un rien le blues dans l’open-space déserté.
Ce qui explique ma concentration sur les illustrations qui m’ont tiré un sourire.
Tu ne serais pas un rien susceptible ?
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Si la question est suis-je en menstrues, la réponse est non.
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Non, c’était une question générale.
Tu es plus vive de caractère une fois par moi toi aussi ?
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En fin de mois ouais, quand j’ai plus un kopeck.
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Et tes fins de mois commencent le 4 ?
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Presque. Le 7, le lendemain des allocs, quoi…
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Tu verras, le jour où tu feras le tour des émissions littéraires où que tu multiplieras les scéances de dédicaces dans la France entière, de Tulle à La Roche sur Yon, tu riras de ces petits tracas dans la mercedes de ton éditeur en vidant le mini-bar.
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Hyper plausible.
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Les rêves sont gratuits.
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Y’a quand même un bon paquet de rêveurs qui crèvent la dalle.
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Seulement s’ils le sont à plein temps, et encore !
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Désolée, je peux pas déprimer en ce moment, suis overbookée, on se dit entre Noël et le Nouvel An, c’est une période sympa ça. Là vraiment jpeux pas, j’ai du retard à rattraper dans mes films, mes bouquins, et ya bien une demie douzaine de personnes qui me doivent des coups à boire et j’ai pour principe de pas refuser de l’alcool gratos, même si ça signifie sortir et voir des vrais gens.
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« Toujours plus loin vers le rien ». C’est beau!
J’ajouterai:
– arrêter de prendre ses cachets pendant une journée, comme ça, en plein milieu du traitement médicamenteux. Ça permet de descendre quelques étages supplémentaires.
– ne plus se nourrir ou rendre rapidement tout ce qu’on ingurgite. La faiblesse physique empêche de lutter.
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Non, une journée ça ne fait rien. Mieux vaut arrêter le traitement au moins deux semaines pour pouvoir te retaper les deux à trois semaines « pires que la mort » en attendant que le traitement refasse effet.
Quant à la nourriture chacun son école. Certains diraient que le jeun provoque des périodes d’euphorie alors qu’il semble plus facile de se dégoûter vraiment en se gavant comme une oie. Une oie dépressive… Et boulimique.
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Ouh! Deux semaines d’arrêt c’est hard. Attention, se suicider c’est tricher.
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Ahhh ! ben si pardon mais merci ! Donc ça se confirme : j’en suis à l’étape 1, mais je suis trop vieille (donc, trop sage ) pour me faire rattraper (encore !) par la bête.
Dommage, le petit mail unique à tous mes contacts me tentait bien là tout d’suite, mais je vais arrêter avant ça ….
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Pas besoin de la dépression pour envoyer ton mail, pour moi c’est l’activité classique d’un lundi normal.
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Et on est une bande de haineux ?!
HA ha.
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Tu es remonté en ce moment Marian !
Décompresse.
Fais une dépression.
Pète un coup.
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Le dernier conseil: j’adore.
(mais oui tu as raison, je suis un peu dégoûté d’être rentré à Paris et d’avoir repris le travail)
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Excuse, je ne veux pas être désobligeant.
Tu es drôle et pas aggressif d’habitude.
Respire stp.
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Tu es en effet désobligeant, mais je suis bien obligé de te donner raison. Le ton ne passe pas aujourd’hui …
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[Conseil vitalité]
Hey les ruines, attrapez vos chevilles et réconciliez-vous à grand coup de manche de pioche, z’êtes tout tendu là.
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Ouais grave. Je t’explique pourquoi ou le fait de me lire tous les jours te met tranquillement sur la voie de MY POINT EXACTLY?
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C’est pas compliqué. Je ne comprends … rien.
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tu déprimes ?
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Ça va mieux, merci (ce Pet est bienveillant).
Mais la phrase de VF n’en reste pas moins nébuleuse: manque un mot ou y’a un mot en trop … mais c’est pas bien grave.
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Mais nan il ne manque pas de mots, je t’expliquerai.
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Nickel j’ai tout fait comme il faut sauf que j’ai jamais eu l »option « j’ai peur de mourir » sans doute trop fatiguant …
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Ahlala, sans doute un de mes articles préféré ! La déprime c’est le seul truc qui vaut le coup d’ouvrir les yeux, surtout quand on déprime déjà.
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Merci, c’est parfait. J’ai envie de faire une demande en mariage à l’auteur de cet article (et plein d’autre choses) mais ce serait aller contre mes principes (pour le mariage hein).
Sincèrement, très bien écrit, il y a presque tout.
« Attention, le suicide est totalement contre productif. » en gras…
<3
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Merci la lèche, ça me manquait.
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Tout commentateur mâle qui arrive sur ce blog pour la première fois se précipite comme un phalène sur une lampe tempête pour te lustrer le boule frénétiquement… Une sorte de rite initiatique, après ça passe…
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Pour une fois le talent méritait d’être souligné, c’est pas donné à tout le monde de s’y prendre correctement.
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Je sais, j’ai la langue trop pendue pour ce travail d’orfèvre et ta moule reste sèche à me lire… Sniff, je ne serais jamais inscrit à ton tableau d’honneur… Il reste la Black-list ou j’ose m’espérer pas trop mal classé…
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Mais d’où te vient ce besoin d’avoir une place quelque part?
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Les bonnes questions sont souvent courtes… Rarement les réponses… IL me faudrait m’étendre au delà du raisonnable et j’ai promis de ne pas troller…
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Conseil bonus : pense fort à tes heures de gloire et demande toi comment tu as pu tomber si bas.
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Mon petit conseil du jour: fais une vraie dépression réussie… ça aboutit effectivement au suicide. Encore faut-il réussir son suicide et quand on est dépressif et un poil impotent, c’est pas si facile de se suicider: ça demande du courage, de l’énergie et du savoir-faire. Si pour une raison merdique, tu te dis que tes enfants ont besoin de toi et paf, tu délaies de 6 mois ton suicide.
Pas besoin de ne pas se laver, sourire à tout le monde ça marche très bien
Faire croire qu’on a une angine parce qu’on a la gorge serrée
Faire croire qu’on a une conjonctivite quand tes yeux pleurent non stop.
Au contraire, plus tu fais croire que tu vas bien, plus tu as de chance de finir par passer 15 jours à ne plus manger ne plus dormir isolée dans un truc merdique dans le froid sans que personne n’imagine un quart de seconde que tu n’es pas en vacances et t’emmerde et tu pourras crever de faim, de froid et de honte tranquillement. Plus tu donnes le change, plus tu es isolée, plus tu vois tes copains sans te sentir en phase avec eux, plus tu t’enfonces dans ton sentiment d’être déjà morte, plus tu déprimes.
Par contre, pour réussir une dépression, je déconseille le fait d’être sous traitement médicamenteux: en ce qui me concerne, les médicaments marchent plutôt bien et c’est un peu ce qui me tient en vie depuis quelques années malgré les pluies d’enterrement qui me donnent envie régulièrement de les rejoindre.
I love ma psy (et ce n’est même pas ironique)
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moi j’aime bien quand y une depression sur la france, il fait beau…
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too late sweetheart.
pour moi, la dépression a plutôt des allures printanières.
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Ah ouais, je sais pas… l’été a été hyper propice.
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sinon dans les conseils, je pensais aussi à: lorsque tu te rends compte que tu a vraiment besoin d’aide, essaie de t’y prendre le plus incohéremment possible. genre, dans la même journée, tu programmes une visite chez le psy pour qu’il te file des drogues, et l’après-midi chez une thérapiste énergetique new-age. et puis le soir, t’appelles ta mère et puis aussi ton ex, tiens.
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Tu es dysthymique je pense. Les antidépressurs capteurs de sérotonine (Type Effexor, Seroplex) pris à bas bruit (faible dose) marchent très bien contre les dépressions larvées et surtout l’anxiété généralisée. Leur principal avantage, ils ne sont pas abrasifs et permettent, au contraire, de finaliser des projets artistiques au long cours (Finir un roman?)…
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Taxer quelqu’un de dysthymique quand soi-même on porte des chemisettes hawaïennes, je trouve ça un peu fort de fruit.
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Oui, je parle en connaissance de cause… D’où le poids de mes conseils… J’ai posté une fois sous mon vrai nom, bourré (saleté de smartphone) et… Putain, tu m’as Google!!!… T’es trop morgane en fait…
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La chemise, le chapeau, la job … ça laisse sans voix.
(curiosité quand tu me tiens)
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La job ? Oui, enfin tout çà date un peu, maintenant j’ai les cheveux longs, la barbe, en faillite personnelle, j’ai commencé des études à la fac… Et je ne porte plus le chapeau pour personne…
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J’espère que tu n’as pas abandonné la chemise … ça irait ben avec ta dégaine du moment.
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Et encore, tu n’as pas vu le short coordonné…
http://ivandesilva.wordpress.com/
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Oh putain, si !!!
Je viens enfin de le voir (le diaporama est interminable) … et je crois que j’ai le même en réversible.
Mais ne remets jamais les 2 ensemble, c’est une horreur. Je préfère largement la combinaison avec le paréo orange … marvelous !!!
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Ah oui là, pour le coup, la pétée c’est quand tu veux.
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Chiche?
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Awkward…
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Oh, couarde!
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je n’ai vraiment rien à dire sur ce sujet, je tenais à le préciser.
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Merci pour cette intervention tout à fait CRUCIALE.
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Si un jour tu as besoin d’un branleur, appelle-moi sur-le-champ et je ne ferai absolument rien.
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T’es le Clark Kent de l’inertie en gros… BTW très chouettes lunettes.
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lunettes 3D
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La dépression elle est surtout dans les commentaires.
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Je suis optimiste, jovial, enthousiaste, je chante au réveil, et je rayonne de mille sourires toute la journée.
Faites comme moi, apprenez à vous mentir, la vie n’en est que plus belle.
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peut-être que reconnaître qu’on est dépressif c’est déjà l’être un peu moins.
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marrant ce blog ! Beaucoup de dérision et d’humour
Bravo
Gaspar
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et Julie ?
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La depression me semble liée à une prise de conscience de la réalité vraie suivie d’un refus ou d’une lassitude profonde à revenir aux illusions d’une réalité espérée. Reste alors la solution d’un bon ptit koh lanta histoire de relancer son instinct de survie en focalisant l’esprit sur « comment trouver un truc à bouffer aujourd’hui »
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Un billet fort pertinent. Fais gaffe tu vas finir par pouvoir te passer d’écrire des conneries.
bon ok –> _._
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Je fête mes pré-30ans dans 16 jours. Mon sujet de dépression est tout trouvé.
Déjà 145 jours d’apitoiement (ouais j’aime m’y prendre tôt) sur ma carrière pourrie dans une boite de merde qui m’a aspiré mon âme, ma joie de vivre, mon énergie positive, m’a coupée de l’homme que j’ai le plus aimé sur terre, de ma connasse de sociopathe de mère (ah non là, je lui devrais lui être reconnaissante) mais qui me manque atrocement car le vide de fiel, de culpabilisation et de mal-être qu’elle remplissait en moi, personne ne sait le combler like mummy :(
De valse-hésitations entre embrasser/crier sur mon futur ex, inviter/poser des lapins à mes amis qui se font de plus en plus rares, rappeler/fuir mes anciens ex qui refusent de comprendre qu’ils me dégoutent à me désirer, je regarde de plus en plus souvent les trains entrer en gare en calculant combien de personnes je vais emmerder en le faisant dérailler lorsqu’il me percutera…
Mais comme l’a dit VF, se suicider c’est tricher (ou un truc dans le genre…)
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Putain j’ose même pas penser aux miens. Merci…
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A ton service !
Que ne ferai-je pour parfaire ta dépression ?
De mémoire, tu turn thrithy en Avril (le 15? ), 164 jours de flagellation, d’autocritiques, de descentes (aux enfers) et de visions apocalyptiques dignes des meilleurs passages de mon roman préféré : l’Apocalypse selon Saint-Jean.
Roule-toi dans une religion culpabilisatrice, vois comme tu es indigne de l’amour de Gode et retourne à mi-cuisson. Ding.
C’est prêt
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pourquoi se suicider c’est tricher ? c’est plutôt noble et les gens t’aiment beaucoup plus après.
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« that’s why i asked my family to pu a bullet in my head when i turn 30 »
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Ils sont géniaux.
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Ils ont des pures coupes surtout.
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Le Lino en a déjà dit un mot, mais un rapport tordu à la bouffe me semble un aspect à ne pas négliger… Sur le long terme, prendre ou perdre une quinzaine de kilos favorise grandement la mésestime de soi.
Olympe
3 Anxio d’or, 12 Lexo Awards, éternelle candidate à la Proz’Academy
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mais vous êtes tous dépressifs ici, c’est sans doute pour ça que je vous aime bien.
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Tu pues le bonheur toi
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merci.
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De rien ça fait plaisir :)
rhaaaaaaaaaa merde non, pas de plaisir, surtout pas! J-11…J-11…J-11…
aaaaaaaah, ça va mal :’)
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En résumé, tout mon weekend (mais c’est peut être la faute à la gastro en fait)
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Epicure m’a définitivement amputé du truc, Avec le grain de riz mensuel vient sa doctrine « C’est toujours ça que les Allemands n’auront pas ». Le reste du temps je me ballade avec (tous mes amis) un sourire d’imbécile-heureux sur le visage (et l’arrogante moue du raisonneur-poseur. Ça a le don d’excéder les tourmentés à qui je voudrais plaire).
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Ah merci, vraiment merci. Je me sentais partir, vous m’avez redonné la pêche. C’est caricatural, mais tellement vrai ! (mention spéciale pour le cc du mail)
Ah merci !
(j’ai craqué sur la citation d’Audiard, aussi)
KEEP IT RIGHT
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Je cherchais des conseils pour réussir à me sortir du pieu le matin et je suis tombé sur cet article. Ca m’a fait marrer. Je me tape une n-ième dépression bien sévère et de voir ses caractéristiques décrites avec humour m’a permis de tourner un peu ça en dérision. Merki
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